La Grèce poursuit, ce jeudi 15 juin, ses recherches d'éventuels survivants, au lendemain du chavirement d'un bateau de pêche surchargé de migrants qui a fait jusqu'ici au moins 78 morts. La justice a ouvert une enquête sur ce naufrage qui est l'un des pires de ces dernières années. Voici ce que l'on sait.
Une catastrophe humanitaire. La Grèce poursuit, ce jeudi 15 juin, ses recherches d'éventuels survivants, au lendemain du chavirement d'un bateau de pêche surchargé de migrants qui a fait jusqu'ici au moins 78 morts.
Les corps été retrouvés en mer à 46 milles marins des côtes du Péloponnèse (sud de la Grèce), selon les garde-côtes qui ont ainsi légèrement revu à la baisse un bilan de 79 morts annoncé la veille.
Jusqu'à présent, 104 personnes ont pu être secourues mais Athènes redoute que des centaines d'autres ne soient portées disparues, d'après les témoignages des survivants.
Ces rescapés sont en majorité des Syriens (47), des Egyptiens (43), ainsi que 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon les autorités grecques.
D'importants moyens déployés, une enquête ouverte
Deux patrouilleurs, un hélicoptère et six autres navires de la région continuaient à inspecter les eaux à l'ouest des côtes du Péloponnèse, l'une des zones les plus profondes de la Méditerranée.
«Il pourrait s'agir de la pire tragédie maritime de ces dernières années en Grèce», a affirmé à la télévision publique ERT Stella Nanou, du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
La cour suprême grecque a ordonné une enquête pour définir les causes du drame qui a choqué le pays.
Dans un tweet, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué : «Nous craignons d'autres pertes en vies humaines. Des décomptes initiaux font état de 400 passagers».
‼️ A shipwreck occurred today off Pylos, Greece according to @HCoastGuard.
So far 104 survivors were brought to shore while 32 bodies were recovered. Search and rescue efforts continue and we fear more lives were lost.
Initial reports suggest up to 400 people were onboard. pic.twitter.com/7TBTWiHs84— IOM - UN Migration (@UNmigration) June 14, 2023
La présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, s'est rendue sur place. Un deuil national de trois jours a été décrété, interrompant ainsi la campagne électorale des partis, en vue des élections législatives du 25 juin.
La Grèce a connu de nombreux naufrages d'embarcations de migrants, souvent vétustes et surchargées, mais il s'agit jusqu'ici du bilan humain le plus lourd depuis un précédent le 3 juin 2016 au cours duquel au moins 320 personnes avaient péri ou disparu.