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Rébellion avortée en Russie : Wagner va-t-il continuer ses opérations en Afrique, plutôt qu'en Ukraine ?

Le mystère reste total quant à l’endroit où se trouvent à la fois le chef de Wagner, qui devait s’exiler au Bélarus, mais aussi les 25.000 hommes dont la milice a affirmé disposer. [REUTERS/Stringer]

Si le groupe paramilitaire Wagner est considéré comme le bras armé de Moscou à l’étranger, notamment en Ukraine et en Afrique, son statut pourrait être remis en question après la mutinerie avortée menée en Russie ce week-end.

Relégués au second plan en Afrique ? C’est le scénario qui pourrait prévaloir pour Wagner, alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré ce lundi que le groupe paramilitaire d'Evguéni Prigojine continuerait ses missions au Mali et en Centrafrique, sans préciser ce qu’il adviendrait de la milice active sur le front en Ukraine.

En effet, les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine «comme instructeurs. Ce travail va bien-sûr continuer», a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT. Le ministre russe a estimé que l'Europe et la France «ayant abandonné la RCA et le Mali», ces pays se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et «assurer la sécurité de leurs dirigeants».

Tout va bien ?

Et si Vladimir Poutine s’est efforcé de faire bonne figure ce lundi, évitant toute parole concernant la milice, et qu'Evguéni Prigojine a assuré ne pas avoir voulu organiser une rébellion dans une vidéo préenregistrée, Sergueï Lavrov a estimé de son côté que cet événement n'allait rien changer aux relations de la Russie avec ses alliés. 

«Il y a eu beaucoup d'appels (de partenaires étrangers) au président (Vladimir) Poutine (...) pour exprimer des mots de soutien», a-t-il affirmé. «Avec les partenaires et les amis, non (ça ne change rien, ndlr). Quant aux autres (pays), franchement, je m'en fiche. Les relations avec l'Occident collectif sont détruites, alors un épisode de plus ou de moins...», a estimé le diplomate.        

Pour autant, tout ne semble pas être revenu à la normale comme voudrait l’affirmer le gouvernement russe. La question de la guerre en Ukraine n’a pas été évoquée, ni le rôle du groupe paramilitaire à l’avenir, toutefois particulièrement important dans la stratégie militaire de Moscou.

De nombreux analystes ont estimé que la crise en Russie pourrait affaiblir les forces russes sur le terrain et profiter à celles de Kiev, qui mènent depuis plusieurs semaines une difficile contre-offensive. De plus, le mystère reste total quant à l’endroit où se trouvent à la fois le chef de Wagner, qui devait s’exiler au Bélarus, mais aussi les 25.000 hommes dont la milice a affirmé disposer.

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