Alors que les autorités russes ont annoncé ce mardi 27 juin abandonner leurs poursuites contre le groupe paramilitaire Wagner dirigé par Evguéni Prigojine, Vladimir Poutine a imposé trois alternatives aux mercenaires.
La mutinerie avortée de 24 heures a fait trembler la Russie le week-end dernier. Vladimir Poutine semble toutefois avoir repris la main. Dans une allocution diffusée lundi 26 juin, le chef du Kremlin s’est directement adressé à la milice privée Wagner.
En leur imposant trois options après cet épisode chaotique, le président de la fédération de Russie semble en effet réaffirmer sa position de figure centrale de la nation et de garant de l’unité.
Ainsi, les mercenaires auront d’abord la possibilité de rejoindre l’armée régulière russe. La seconde option, renoncer aux armes et au statut de soldat, s’apparente à une retraite forcée. Les militaires pourront dès lors «rentrer dans leurs familles et chez leurs proches».
Enfin, à l’instar de leur chef Evguéni Prigojine qui a pris la direction de la Biélorussie, les miliciens du groupe Wagner pourront eux aussi «s’exiler» dans ce pays voisin. Terre de médiation depuis le début des tensions entre le Kremlin et la milice, l’état dirigé par Alexandre Loukachenko pourrait donc bien accueillir prochainement des milliers de combattants russes.
Fin des poursuites et transfert des équipements militaires
Pour l’heure, des «préparatifs» sont en cours pour transférer les équipements militaires «lourds» du groupe Wagner aux unités actives des forces armées de la Fédération de Russie, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.
En outre, les charges contre les combattants ont été abandonnées. «Il a été établi» que les participants à la mutinerie «ont mis fin à leurs actions visant directement à commettre un crime», ont indiqué les services de sécurité (FSB), cités par les agences de presse russes.
Compte tenu de ces circonstances, «l'abandon des poursuites a été décidé le 27 juin», a précisé le FSB.