En direct
A suivre

Etats-Unis : Joe Biden réunit ce vendredi la Corée du Sud et le Japon pour un sommet inédit

Joe Biden réunit ce vendredi le président sud-coréen Yoon Suk Yeol (à droite) et le Premier ministre japonais Fumio Kishida (au centre) deux pays aux relations historiquement difficiles. [Brendan SMIALOWSKI/AFP]

Le président américain Joe Biden a convié son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida pour un premier sommet trilatéral entre les trois nations ce vendredi à Camp David. L’objectif étant de renforcer les accords militaires face à la menace grandissante de la Corée du Nord et de la Chine.

Un tournant pour la géopolitique mondiale. Joe Biden, le président américain, a convié son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ce vendredi à Camp David pour un premier sommet trilatéral entre les trois pays.

Le but de ce premier sommet indépendant entre les trois pays est de «promouvoir leur vision commune d'une région Asie-Pacifique libre et ouverte» selon les dires des responsables américains relayés par The Guardian. En d’autres termes, les représentants des trois pays présents ce vendredi devraient évoquer les menaces posées par la Chine et la Corée du Nord.

D’après les premiers rapports relayés par le journal britannique sur ce sommet, de nouvelles collaborations en matière de défense antimissile balistique seraient à l’ordre du jour ce vendredi, ainsi qu’un plus grand nombre d’exercices militaires conjoints et la mise en place d’une ligne de sécurité tripartite.

«Une réunion trilatérale déterminante pour le 20e siècle»

Kurt Campbell, coordinateur de la Maison Blanche pour les affaires indo-pacifiques, a indiqué que ce rapprochement entre les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon serait une «relation trilatérale déterminante pour le XXIe siècle. Ce que vous verrez vendredi, c'est un ensemble d'initiatives très ambitieuses visant à consolider l'engagement trilatéral, aujourd'hui et à l'avenir», a conclu ce dernier lors d'un événement organisé par la Brookings Institution.

Une vision partagée cette semaine par le secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui a évoqué un sommet qui «marquerait ce que nous croyons être une nouvelle ère dans la coopération trilatérale». Ce dernier a précisé que la Corée du Sud et le Japon «sont des alliés essentiels, non seulement dans la région, mais dans le monde entier».

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a lui-aussi abondé en ce sens, assurant que ce sommet «posera un nouveau jalon dans la coopération trilatérale, contribuant à la paix et à la prospérité dans la péninsule coréenne et dans la région indo-pacifique».

Un dégel des relations entre le Japon et la Corée du Sud

Les Etats-Unis ont pu s’appuyer sur un dégel des relations entre le Japon et la Corée du Sud ces derniers mois alors que les relations entre les deux pays étaient médiocres depuis des décennies. En cause, l’attitude des Japonais lors de la domination coloniale de 1910 à 1945 sur la péninsule coréenne avec des accusations de travail et de prostitution forcés.

Afin de rétablir le dialogue entre les deux nations, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont réalisé une visite commune au mémorial dédié aux victimes coréennes du bombardement atomique d'Hiroshima en mai dernier lors d’un sommet du G7.

Cette semaine, le chef d’État sud-coréen a décrit le Japon comme un «partenaire» partageant des valeurs et des intérêts communs en pleine célébration du 78e anniversaire de la libération de son pays après trente-cinq ans de domination coloniale japonaise.

La Corée du Nord et la Chine dans le viseur

Antony Blinken a rappelé cette semaine que l’accent de ce sommet serait mis sur la Corée du Nord «compte tenu de ses provocations incessantes», ajoutant qu’il porterait aussi sur un «ordre du jour beaucoup plus large». Ces derniers jours, le dirigeant du pays Kim Jong-un a appelé à une «relation stratégique de longue durée» avec la Russie, selon l'agence de presse gouvernementale nord-coréenne KCNA.

Vladimir Poutine a approuvé cette démarche dans un communiqué relayé par le Kremlin. «Je suis certain que nous continuerons à développer la coopération bilatérale dans tous les domaines au bénéfice de nos peuples, dans l'intérêt du renforcement de la stabilité et de la sécurité dans la péninsule coréenne et dans l'ensemble de la région de l'Asie du Nord-Est», a estimé le chef d’Etat russe.

Au-delà de la Corée du Nord, l’autre nation problématique pour les trois pays se réunissant ce vendredi est la Chine, dont l’engagement militaire près de Taïwan inquiète. Mécontent de l’organisation du sommet de Camp David, Pékin a indiqué qu’il «s’oppose à la formation de diverses cliques par les pays concernés et à leurs pratiques visant à exacerber la confrontation et à mettre en péril la sécurité stratégique des autres pays».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités