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Mort présumée du chef de Wagner : les réactions du gouvernement français

Interrogé au sujet de cet accident, Olivier Véran a fait part d'une éventuelle implication du président russe Vladimir Poutine dans l’accident. [Bertrand GUAY/AFP]

Après le décès présumé du chef de la milice Wagner Evgueni Prigojine annoncé ce mercredi 23 août, le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran a émis «des doutes raisonnables» sur les «conditions» du crash de l’avion. La ministre des affaires étrangères Catherine Colonna a ironisé sur le sujet.

L’exécutif s’est montré très discret sur le dossier. Ce mercredi, l’agence russe du transport aérien Rossaviatsia a confirmé que le patron de Wagner Evguéni Prigojine se trouvait à bord de l'avion qui s'est écrasé dans la région de Tver en Russie, tuant ses dix occupants.

Interrogé au sujet de cet accident, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a fait part de ses doutes concernant une potentielle implication du président russe Vladimir Poutine dans l’accident lié à la mort du chef de Wagner.

«On ne connaît pas encore les conditions dans lesquelles ce crash a eu lieu, on peut avoir des doutes raisonnables», a indiqué Olivier Véran sur France 2. Ce dernier a décrit le chef de 62 ans comme étant «l’homme des basses œuvres de Vladimir Poutine. Ce qu’il a commis est indissociable de la politique de Poutine qui lui avait confié la responsabilité de mener ces exactions à la tête du groupe Wagner», a-t-il dit.

Olivier Véran a conclu son propos en rappelant les différentes exactions commises par Wagner pendant la guerre en Ukraine. «Prigojine laisse derrière lui des charniers. Il laisse derrière lui une pagaille dans une grande partie du globe, je pense à l’Afrique, à l’Ukraine, à la Russie elle-même», a expliqué le porte-parole du gouvernement.

La députée Renaissance Natalia Pouzyreff, présidente du groupe France-Russie à l’Assemblée, a abondé dans le sens d’Olivier Véran. «Ce sont bien là les méthodes de Vladimir Poutine, soit c’est le poison soit c’est la chute. C’est une façon de montrer qu’on ne laissera rien passer, que le Kremlin est tout puissant», a assuré cette dernière sur BFMTV.

Catherine Colonna manie l’ironie sur le sujet

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a réagi avec ironie à la disparition présumée d'Evguéni Prigojine ce jeudi. Elle a noté que «le taux de mortalité parmi les proches de Poutine est particulièrement élevé», ajoutant auprès de l’AFP qu’il s’agissait d’une «activité à risque» de faire partie de l’entourage du président russe.

Selon la même source, le Quai d'Orsay a tenu des propos beaucoup plus neutres, assurant ne pas être en mesure de se prononcer «sur les conditions du crash qui sont d'ailleurs tout sauf claires». «Il est trop tôt pour mesurer les conséquences de la disparition présumée de Prigojine. Si cette disparition était avérée, ce serait un élément majeur», a conclu le ministère français.

Joe Biden ne serait «pas surpris» que Vladimir Poutine soit impliqué

De son côté, le  président américain Joe Biden a également réagi à cette annonce ce jeudi en rejoignant la ligne défendue par le porte-parole du gouvernement français.

«Je ne sais pas encore tout à fait ce qu'il s'est passé, mais je ne suis pas surpris. Peu de choses ne se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose», a assuré le chef d’Etat américain depuis les montagnes de l'Ouest du pays où il est en séjour en famille.

Plus tôt ce jeudi, Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain, a également fait le lien entre une potentielle implication du président russe et le crash de l’avion. «Nous avons vu ce qui a été rapporté. Si cela était confirmé, ce ne serait une surprise pour personne", a expliqué cette dernière.

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