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Transports aériens : vers l’instauration d’un prix plancher pour prendre l’avion en Europe ?

Clément Beaune estime que le fait de vendre un billet d'avion à 10 euros «ne reflète pas le prix pour la planète». [Ludovic MARIN / AFP]

Ce mercredi 30 août, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, a plaidé pour l'instauration d'un tarif minimum du billet d'avion en Europe. L'objectif est selon lui de financer la transition écologique.

«Des billets d'avion à 10 euros, à l'heure de la transition écologique, ce n'est plus possible», a estimé Clément Beaune, ce mercredi 30 août. Dans un entretien à l'Obs, le ministre des Transports a dit vouloir instaurer «un tarif minimum du billet d'avion» en Europe. Une proposition qu'il compte soumettre à ses homologues de l'Union européenne «dans les jours à venir».

Concrètement, Clément Beaune, qui était par ailleurs l'invité de La Matinale de CNEWS ce jeudi, considère que les prix d'appels de certaines compagnies aériennes low-cost ne couvrent pas le coût réel par passager d'un voyage en avion, sachant que ce dernier est bien plus émetteur en gaz à effet de serre qu'un trajet en train par exemple.

«Cela ne reflète pas le prix pour la planète», a développé le ministre qui «assume totalement la taxation des activités polluantes pour investir dans cette transition écologique» et «lutter contre le dumping social et environnemental».

Lors de l'université d'été du Mouvement des enteprises de France (Medef), mardi, à Paris, Clément Beaune avait déjà évoqué ces nouvelles taxes visant les billets d'avion mais aussi les sociétés d'autoroutes, et qui doivent être intégrées au prochain projet de loi de finances.

Elles permettront selon lui de favoriser les moyens de transport les moins polluants et de financer la décarbonation du secteur. Le ministre a notamment cité «les 300 millions d'euros par an que met dans la filière aéronautique l'Etat pour financer les carburants durables (et) l'avion vert de demain».

«Le prix, c'est en partie la taxe»

«Si on veut faire à la fois un peu de report modal (vers des modes de transport moins polluants, essentiellement le train, NDLR) et surtout de l'investissement dans la transition écologique, (...) ça passe principalement par le prix. Le prix, c'est en partie la taxe», avait-il développé.

Clément Beaune estime qu'«il faut que l'usager paie une partie» des coûts car «c'est vertueux et c'est responsabilisant». Mais il assure que ces nouvelles taxes n'entraveront «en aucun cas [...] le pouvoir d'achat des Français».

Cette annonce intervient après que le gouvernement a déjà augmenté la taxe dite «de solidarité», s'appliquant à tous les vols au départ de France, afin de financer les investissements dans le ferroviaire.

Il ne s'agit pas de «punir un mode de transport et en financer un autre, s'est défendu Clément Beaune. Je ne crois pas du tout que l'avion va disparaître, je ne crois pas du tout qu'il faut que l'Etat se retire du financement de la filière aéronautique (...) il faut financer les transports en général».

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