Depuis le 12 septembre, l'île de Lampedusa en Italie fait face à une vague d'arrivée de plusieurs milliers de migrants. Face à l’urgence de la situation et pour éviter un drame humanitaire, la présidente de la Commission européenne a appelé les pays de l'Union à accueillir une partie de ces migrants. Une solution qui divise les Français.
La France doit-elle accueillir des migrants en provenance de Lampedusa, après l’arrivée de près de 10.000 hommes, femmes et enfants sur les rivages de cette petite île italienne ? C’est la question qui se pose en réponse à l’appel de l’Union européenne à la «solidarité» avec l’Italie pour endiguer cette situation d’urgence. Un potentiel accueil qui suscite interrogations et divisions au sein de la population française.
«Je ne suis pas pour, il y a déjà plein de tentes dans les rues. Nous n’arrivons pas à solutionner ce problème, comment voulez-vous qu’on le solutionne avec des milliers d’autres personnes ?», s’interroge une Française. «Je pense qu’il n’y a pas de raison que cela ne soit que les italiens qui supportent ce poids économique et social», analyse, à l’inverse, un autre Français interrogé par CNEWS.
Une insertion difficile
Logement, emploi ou encore insertion sociale : au-delà de la capacité d’accueil, de nombreuses voix s’interrogent sur les conditions de vie proposées aux migrants sur le long terme. «Les études montrent que trois ans après leur arrivée, seuls un tiers des migrants en situation irrégulière ont pu trouver un emploi dans le secteur formel», décrypte Paul Gourévicth, consultant international et spécialiste de l’Afrique et des migrations.
«Cela veut dire aussi que l’on propose à des migrants de venir sans pouvoir véritablement bien les loger, et surtout sans pouvoir bien les insérer», ajoute le spécialiste.
Si la France assure vouloir prendre sa part, pour l’heure, aucun chiffre n’a été donné sur le nombre de migrants que le pays pourrait accueillir dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
