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Attaques contre Israël : quels sont les pays qui pourraient se poser en tant que médiateurs ?

Tamim ben Hamad Al-Thani, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine espèrent faciliter le retour à la paix. [Brendan McDermid/ Turkey Presidential Press Office/Handout/ Sputnik/Pavel Bednyakov/Kremlin/Reuters]

Alors que le conflit entre le groupe terroriste du Hamas et Israël s'enlise, plusieurs pays ont proposé leur aide pour jouer les médiateurs afin de retrouver la paix dans la région.

Une semaine après la reprise des tensions entre le Hamas et Israël à la suite d’une offensive menée par le mouvement islamiste palestinien sur l’État hébreu, plusieurs pays ont fait part de leur vive inquiétude quant à la situation.

Tous appellent à une trêve et proposent de faciliter le retour à la paix.

Turquie

Comme pour la guerre en Ukraine, Ankara s’est proposé pour rétablir un dialogue entre belligérants. Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu lundi dernier avec le président israélien Isaac Herzog et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Alors qu’elle entretient de bonnes relations avec Israël et Gaza, la Turquie espère maintenir un certain équilibre.

Par conséquent, le président turc a exhorté les deux parties à cesser les violences appelant Israël à cesser ses bombardements sur la bande de Gaza et demandant au Hamas de mettre un terme à ses attaques contre les civils israéliens.

Égypte

L'Egypte pourrait également se poser comme médiateur. De par sa position géographique, le pays le plus peuplé du monde arabe tente, tant bien que mal, de jouer un rôle clef dans la stabilité de la région. Il s’agit, là, du premier partenaire arabe d’Israël.

Lors des précédents conflits à Gaza, les Egyptiens avaient en effet servi de médiateurs entre les deux camps. Ils tentent désormais de faire pression pour empêcher une nouvelle escalade des combats.

Comme l’a indiqué le Sénat français dans son rapport informationnel datant de juillet 2023, l’Egypte «œuvre également en faveur d’une relance du processus de paix conformément à une solution à deux États, dans le cadre du groupe d’Amman associant également la Jordanie, l’Allemagne et la France».

Russie

En évitant de condamner le Hamas pour son crime odieux contre les Israéliens et en s’efforçant de garder une relation proche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Moscou se verrait également en médiateur du conflit opposant le mouvement islamiste palestinien à l’État hébreu.

Au quatrième jour après l’offensive du Hamas, la Russie, membre du Quartet pour le Moyen-Orient aux côtés des Etats-Unis, de l'UE et de l'ONU, avait renvoyé les deux parties dos à dos en demandant la fin de «l’effusion du sang». Le Kremlin a appelé par ailleurs les parties concernées à une «résolution durable» du conflit.

«Il est nécessaire de travailler sur la diplomatie plutôt que sur l'aspect militaire et de chercher des solutions pour arrêter les combats le plus tôt possible», a indiqué le président russe Vladimir Poutine.

«Deuxièmement, il faut retourner au processus de négociations qui doit être acceptable pour toutes les parties, y compris pour les habitants de la bande de Gaza», a-t-il ajouté jugeant qu'il fallait «éviter l'extension du conflit à tout prix car, si cela arrivait, il aurait des conséquences sur la situation internationale, et pas uniquement sur la région».

Qatar

Tout comme l’Egypte et l’Arabie saoudite, le Qatar n’a pas condamné les attentats du Hamas mais appelé à la désescalade. Alors que l’Allemagne compte utiliser «tous ses contacts» pour empêcher une aggravation de la situation, Doha pourrait permettre le retour d'un début de stabilité.

Ce jeudi 12 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz devait recevoir l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani. Berlin a déjà appelé l'émirat à faire jouer ses contacts notamment pour aider à la libération des otages.

En effet, la famille Al-Thani entretient depuis longtemps une proximité avec les dirigeants du Hamas. Chaque mois, elle verse de l’argent à l’administration de l'organsiation terroriste. Cette dernière dispose même d’un représentant à Doha.

Bien qu’aucun traité de paix ne soit signé entre le Qatar et Israël, le pays maintient de bonnes relations avec les Israéliens et possède une solide réputation en matière de négociations. De quoi en faire un candidat idéal ?

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