En direct
A suivre

Hamas : qui sont les principaux dirigeants de l'organisation terroriste ?

Aujourd’hui exilé au Qatar, Ismaël Haniyeh est depuis 2017 le chef du bureau politique du Hamas. [ANWAR AMRO/AFP]

Après la mort du numéro 2 du Hamas Saleh al-Arouri mardi lors d’une frappe de drone menée par Israël près de Beyrouth (Liban), les cartes sont rebattues au sommet de l’organisation terroriste. Le pouvoir est désormais réparti entre Ismaël Haniyeh pour la branche politique et Mohammed Deïf pour la branche armée.

Une réorganisation forcée au sommet de l'organisation terroriste. Une attaque de drone menée par Tsahal près de Beyrouth (Liban) mardi a couté la vie à Saleh al-Arouri, le numéro 2 du Hamas. Ce décès a rebattu les cartes concernant l’organigramme des différents dirigeants du Hamas. 

Le pouvoir sera dorénavant partagé entre Mohammed Deïf pour la branche armée de l'organisation terroriste et Ismaël Haniyeh pour la branche politique.

Mohammed Deïf, chef de la branche armée

Mohammed Deïf a été identifié par les services de renseignement israélien comme le cerveau de l’opération «Déluge d’Al-Aqsa», à savoir la série d’attaques menée par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier.

Mohammed Diab Ibrahim al-Masri de son nom complet a vu le jour en 1965 dans le camp de réfugiés de Khan Younès, situé dans la bande de Gaza. Il a fait ses études à l’université islamique de Gaza avant de rejoindre les Frères musulmans. Mohammed Deïf a rejoint le Hamas après la première intifada en 1987.

Ce dernier est surnommé «Ghost» pour son mode de vie nomade et son habilité à échapper aux renseignements israéliens. Il a néanmoins purgé seize mois de prison en Israël entre 1989 et 1990. En 2002, Mohammed Deïf a intégré les rangs des brigades al-Qassam, une branche militaire du mouvement islamiste palestinien. 

Cible principale du Mossad depuis vingt ans, ce dernier a échappé à de nombreuses tentatives d’assassinat. D’après le Financial Times, Mohammed Deïf a perdu une jambe et un bras en 2006 après avoir été victime d'un bombardement lors d’une réunion avec les hauts responsables du Hamas. En 2014, une nouvelle attaque le visant a tué sa mère et l’un de ses fils.

Ismaël Haniyeh, chef de la branche politique

Fils de réfugiés palestiniens, Ismaël Haniyeh est né à al-Shati dans la bande de Gaza en janvier 1963. Il a étudié dans les années 1980 la littérature arabe à l'Université islamique de Gaza, avant de militer au sein du syndicat étudiant islamiste et d’en prendre la direction. 

L’homme de 60 ans a été emprisonné à plusieurs reprises en Israël, notamment lors de la première Intifada (1987-1993) en raison de ses activités politiques. Il a même été déporté en 1992 au Sud-Liban avec d’autres membres influents du Hamas, avant d’échapper à une tentative d’assassinat le visant en juin 2003.

À son retour, il a pris du galon au sein du conseil de l’Université islamique, puis il a secondé Ahmad Yacine, le leader spirituel du Hamas, dès 1998. Après la mort de ce dernier, Ismaël Haniyeh a progressivement grimper les échelons dans le bureau politique interne du Hamas. Il a même représenté l’organisation terroriste au Comité de coordination des activités de la seconde Intifada.

Perçu comme un homme politique modéré, il a remporté les élections législatives de janvier 2006 avec sa liste du Hamas. Cette victoire lui a permis d’accéder au poste de Premier ministre, avant d’être limogé en juin 2007 par Mahmoud Abbas. Aujourd’hui exilé au Qatar, il est depuis 2017 le chef du bureau politique du Hamas.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités