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Israël-Hamas : 100 jours après le 7 octobre, 132 otages manquent toujours à l'appel

Les proches ne perdent pas espoir à l’idée de les retrouver. [Bassam MASOUD/REUTERS]

Environ 250 personnes ont été enlevées sur le sol israélien lors de l’attaque du Hamas en octobre dernier. Alors que 105 otages ont été libérés en échange d’une trêve, 132 n’ont pas encore retrouvé leurs familles, 100 jours après les attentats du 7 octobre.

Ils sont principalement civils et militaires et ont été enlevés par le Hamas le 7 octobre dernier. Au 100e jour de leur capture ce mercredi 10 janvier, les proches ne perdent pas espoir à l’idée de les retrouver. «Je les attends. Je veux les serrer dans mes bras», a déclaré Silvia Cunio à l'AFP dont les deux fils de 33 et de 26 ans sont retenus à Gaza.


Sur les 250 personnes enlevées par le mouvement islamiste palestinien notamment lors du festival Tribe of Nova le 7 octobre dernier, encore 132 personnes n’ont toujours pas retrouvé leurs familles.


Alors qu’Antony Blinken a déclaré que le bilan des victimes à Gaza est «bien trop élevé», les proches des otages multiplient les appels pour la libération de ces derniers.


C’est d’ailleurs dans le but de les soutenir qu'Ari Folman, le réalisateur israélien du film d’animation Valse avec Bachir a lancé l’initiative «Bring them home now» («Ramenez les maintenant à la maison»). Organisés en collectif, les proches multiplient les conférences de presse, interpellent les autorités, rebaptisent symboliquement «place des otages» une grande place de Tel-Aviv.


De leur côté, les anciens détenus du Hamas racontent leur épreuve, font parfois état de violences, y compris sexuelles, qu'ils racontent avoir vécues ou vues.

«Nous sommes dans un film d'horreur»

Silvia Cunio est mère de famille dont neuf de ses membres ou proches ont été enlevés au matin du 7 octobre, en plein shabat, dans le petit kibboutz de Nir Oz. Quatre d’entre eux sont encore détenus, dont deux de ses fils David, 33 ans, et Ariel, 26 ans, la petite amie de ce dernier, Arbel Yehud, 28 ans et son frère, Dolev, 35 ans, père de quatre enfants.


Dans son nouvel appartement de la petite ville de Kyriat Gat (sud), Sylvia Cunio a posé sur un fauteuil un T-shirt où sont imprimés les visages de ses fils. Elle relit et écoute sans cesse les derniers échanges sur WhatsApp. À 8h28 ce matin là, Ariel écrit : «Nous sommes dans un film d'horreur.» «Depuis ce message, aucun signe de vie», a-t-elle ajouté.

«Je demande qu'on me les rende, il faut arrêter cette guerre, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, ce sont des souffrances pour les otages... J'ai le cœur brisé», a conclu Silvia Cunio. Israël s'est fixé comme objectif l'éradication du Hamas, mais aussi le retour des otages.

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