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Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé un accord franco-ukrainien de sécurité

Lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a confirmé qu'il se rendrait en Ukraine «avant la mi-mars». [Dimitar DILKOFF / AFP]

Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé, ce vendredi soir à Paris, un accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l'Ukraine en pleine guerre avec la Russie.

Un accord historique. Après le chancelier allemand Olaf Scholz dans la journée, Emmanuel Macron a ainsi à son tour gravé dans le marbre d'un texte bilatéral le soutien civil et militaire dans la durée à Kiev. Autant de soutiens très attendus alors que l'armée ukrainienne est à la peine face aux Russes et l'aide américaine gelée.

Dans ce texte conclu pour «une durée de dix ans», la France s'engage à fournir en 2024 «jusqu'à trois milliards d'euros» d'aide militaire «supplémentaire» à Kiev, après un soutien qu'elle chiffre à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023. Paris évoque notamment un renforcement de la «coopération dans le domaine de l'artillerie».

Dans le détail, l’accord prévoit «la fourniture d'une assistance globale à l'Ukraine» pour «le rétablissement de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues», mais aussi «la dissuasion active et les mesures à prendre face à toute nouvelle agression» de la Russie, ainsi qu'un «soutien» à l'adhésion de Kiev à l'Union européenne et à «l’interopérabilité avec l'Otan».

«La France confirme que la future adhésion de l'Ukraine à l'Otan constituerait une contribution utile à la paix et à la stabilité en Europe», stipule aussi ce nouveau pacte.

Mort d'Alexeï Navalny

La tournée européenne de Volodymyr Zelensky a été assombrie par l'annonce de la mort en prison d'Alexeï Navalny, opposant numéro un à Vladimir Poutine, qui dirige d'une main de fer la Russie, exacerbant les tensions avec l'Occident et éteignant un peu plus tout espoir d'ouverture à Moscou.

Le maître du Kremlin devra «rendre des comptes pour ses crimes», a fustigé Volodymyr Zelensky. La Russie condamne à mort «les esprits libres» en les mettant au «goulag», a pour sa part lancé Emmanuel Macron. Il a «payé son courage de sa vie», avait plus tôt renchéri le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le président ukrainien, en visite chez ses alliés européens alors que son pays s'apprête à entrer dans sa troisième année de guerre face à la Russie, le 24 février, s'était auparavant arrêté vendredi à Berlin. Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont aussi signé un accord de sécurité qualifié d’«historique» par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l'Ukraine «aussi longtemps que nécessaire» contre l'agresseur russe.

Enfin, lors de la conférence de presse, Emmanuel Macron a confirmé qu'il se rendrait en Ukraine «avant la mi-mars».

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