La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé son souhait de briguer un second mandat ce lundi 19 février. Cette annonce est survenue à l'occasion d'une visite prévue à Berlin, où elle est invitée à une réunion de son parti.
Ça y est, c'est officiel. Après une première législature fortement marquée par la guerre en Ukraine et la crise sanitaire liée au Covid-19, Ursula von der Leyen a déclaré, ce lundi 19 février lors d’une visite prévue à Berlin, en Allemagne, à l’occasion d’une réunion de son parti PPE (Parti populaire européen), sa volonté de se présenter à la tête de la Commission européenne pour un second mandat.
«Je prends aujourd'hui une décision consciente et réfléchie : je souhaite me présenter pour un deuxième mandat», a indiqué la responsable allemande lors d'une conférence de presse après avoir reçu le soutien de la CDU, le parti conservateur allemand, dont elle est membre.
Désormais, le parti d’Ursula von der Leyen, représentant la première force politique au Parlement européen, pourrait en faire sa candidate au niveau de l’UE pour présider à nouveau la Commission lors d’un congrès les 6 et 7 mars à Bucarest.
Mais celle qui fut autrefois ministre d’Angela Merkel part déjà un peu désavantagée dans cette course à la tête de cette principale institution de l’UE, et ce notamment en raison du Pacte vert européen, un ambitieux programme voulu par Bruxelles afin de mettre l’Europe sur le chemin de la neutralité carbone en 2050. Celui-ci est d’ailleurs pointé du doigt aux quatre coins du continent.
Le Pacte vert, un sujet qui divise
La division règne même au sein du parti conservateur d’Ursula von der Leyen, ces derniers s’étant battus depuis un an contre des projets législatifs phares du Pacte vert, dont un texte sur la restauration de la nature, qu'ils ont largement édulcoré, et une loi pour réduire l'usage des pesticides, dont ils ont contribué au rejet.
Consciente des réticences grandissantes face aux réglementations environnementales, la présidente sortante de la Commission européenne elle-même a annoncé à l'automne «une nouvelle phase» du Pacte vert, axé sur la compétitivité des entreprises, comme le rappelle l'AFP.
En cas d'une seconde législature, Ursula von der Leyen devrait mettre l’accent sur la sécurité intérieure et extérieure de l’Europe, au vu du nombre des migrants, cherchant un «nouvel avenir» sur le Vieux continent, qui ne cesse d’augmenter.