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Mer Rouge : qu’est-ce que le «Behshad», ce navire iranien qui aiderait les rebelles houthis à mener leurs attaques ?

L’Iran possède au moins deux navires aux abords du détroit de Bab el-Mandeb (mer Rouge), c’est-à-dire la frégate IRIS Alborzs et le M/V Behshad. [Atta KENARE / AFP]

Le navire iranien «Behshad», est soupçonné d’aider les rebelles houthis à attaquer des embarcations commerçantes en mer Rouge au large du Yémen depuis plusieurs mois, en représailles des interventions israéliennes à Gaza.

Un soutien de l'ombre ? Depuis plusieurs mois, les rebelles houthis mènent des attaques au large du Yémen en mer Rouge, à l’encontre de navires américains et britanniques notamment, qu’ils qualifient comme des «cibles légitimes» qu'ils considèrent comme liés à Israël, en réponse à la guerre à Gaza.

Des attaques rondement menées et coordonnées, que ce soit via des hommes armés s’emparant des bateaux, des drones sous-marins utilisés ou encore des missiles balistiques, les rebelles yéménites continuent d’intensifier leurs frappes, malgré l’intervention des forces américaines.

A tel point que la question d’une aide extérieure se pose. D’après les informations relatées par le Financial Times, un navire iranien en particulier, le «Behshad», est au cœur des soupçons et «fait l’objet d’une surveillance de plus en plus minutieuse». 

Une reconversion dans l’espionnage

L’Iran possède au moins deux navires aux abords du détroit de Bab el-Mandeb (mer Rouge), c’est-à-dire la frégate IRIS Alborzs et le M/V Behshad. Si officiellement la frégate IRIS Alborzs est chargée de se concentrer sur la lutte contre la piraterie maritime dans la région, le «Behshad» est soupçonné d’avoir été reconverti en navire espion et utilisé directement par la composante navale du Corps des gardiens de la révolution. 

Il fournirait aux rebelles houthis des renseignements sur le trafic maritime afin de leur permettre de lancer des attaques contre des navires liés aux intérêts israéliens, britanniques et américains depuis le Yémen, mais aussi des armes, ont avancé plusieurs sources américaines à NBC News.

Immatriculé comme cargo général, ses déplacements sont, depuis plusieurs années, scrutés par la société israélienne ImageSat International. Cette dernière a pu accumuler les coïncidences troublantes entre l’ampleur des attaques de houthis, selon si le navire se trouvait à quai ou en mer par exemple.

La société a aussi pu constater que durant «des années», le bateau était resté statique en mer Rouge, avant de curieusement se diriger dès le mois de janvier - période à laquelle les attaques se sont intensifiées - dans le golfe d’Aden, au large du Yémen.

Le Financial Times a également évoqué une vidéo publiée en février dernier sur une chaîne Telegram liée à l’armée iranienne, dans laquelle les autorités mettent en garde contre toute attaque contre le navire, étant décrit comme un «arsenal flottant» et ayant un rôle «dans la lutte contre la piraterie».

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