En direct
A suivre

GPA : les pays se réunissent ce vendredi en vue d'une abolition universelle

Cette Conférence se veut comme une étape décisive afin de soutenir et d’encourager les initiatives prises dans le cadre de cette abolition, en vue d’un traité international. [© Rui Vale de Sousa / Adobe Stock]

Une conférence internationale autour de l’abolition de la GPA se tiendra à Rome, ce vendredi 5 et samedi 6 avril, afin de mettre fin à cette pratique jugée «méprisable» par le pape François. Une solution pourtant non négligeable pour les personnes dans l’incapacité d’avoir des enfants.

La gestation pour autrui (GPA), un droit encore en vigueur dans quelque pays du monde, est-elle en passe d'être abolie unviersellement ? Le 3 mars 2023, 100 experts de 75 nationalités se sont accordés autour d’un texte en faveur de l’abolition universelle de la GPA, devenu la Déclaration de Casablanca. L’idée étant d’engager les États à «adopter des mesures contre la gestation pour autrui dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes», comme l’explique le site internet.

Un an plus tard ce vendredi, la question revient à Rome, cette fois-ci. Cela fait suite aux déclarations du pape François, en janvier dernier, qui avait appelé à interdire cette pratique, jugée «méprisable», de la maternité de substitution. Considérée comme une violation de la dignité de la femme et de l’enfant, celui-ci avait exhorté la communauté internationale à l’interdire de manière universelle.

Une étape décisive ?

Le 30 mars dernier, Olivia Maurel, femme issue d’une GPA et fervente opposante de cette pratique publiait une vidéo sur son compte X afin de raconter son histoire et justifier son engagement. «Je suis un paradoxe vivant et j’en suis consciente : je suis contre ce qui m’a mis au monde et à juste titre», a-t-elle déclaré.

En complément de ce message, Olivia Maurel a également transmis une lettre au Pape, qui l’a finalement conviée à cette conférence, en présence de la délégation de la Déclaration de Casablanca. Avant cela, une rencontre a été organisée au Vatican ce jeudi 4 avril avec le pontife.

Cette Conférence se veut comme une étape décisive afin de soutenir et d’encourager les initiatives prises dans le cadre de cette abolition, en vue d’un traité international. En clair, deux objectifs seront défendus au cours des discussions. Tout d’abord, informer sur les effets néfastes de la maternité de substitution, puis fournir les outils juridiques aux États qui souhaiteront prendre parti à leur lutte.

Une pratique pourtant de plus en plus populaire

En 2022, selon un sondage Ifop 57 % des Français se sont prononcés en faveur de la pratique de la GPA. En effet, elle est une alternative pour beaucoup de couples qui souhaitent avoir des enfants, mais qui en sont dans l’incapacité.

Des résultats en nette progression depuis une petite dizaine d’années. En 2014, Seuls 41 % des Français se positionnaient en faveur de la gestation pour autrui pour les couples homosexuels et à 60 % pour les couples hétérosexuels. Contre respectivement 57 et 71 % en 2022.

Mais si les sondages semblent se placer en sa faveur, la GPA reste encore interdite en France ainsi que dans de nombreux autres pays, comme l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Italie. Elle demeure, pour l’heure, autorisée au Danemark, au Canada, aux Pays-Bas, en Grèce, Géorgie ou encore en Albanie ainsi que dans certains États fédérés américains.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités