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Le jour où Jacques Chirac a inauguré le musée du Quai-Branly

Le président Chirac inaugure le musée du Quai Branly, le 20 juin 2006.[©Witt Sipa]

Il est 10h du matin, le mardi 20 juin 2006, quand Jacques Chirac ­arrive devant le musée du Quai-Branly, le projet qu’il a porté pendant plus de dix ans.

Dès son arrivée à la tête de l’Etat, au mois de mai 1995, l’ancien maire de la capitale avait en effet exprimé son désir de créer un lieu consacré aux arts premiers. Le président en fin de mandat découvre donc en milieu de matinée l’immense musée conçu par l’architecte français Jean Nouvel.
 
Celui à qui les Parisiens doivent déjà l’Institut du monde arabe a été désigné pour inventer ce nouveau haut lieu de l’art et de la culture, après avoir remporté le concours en 1999. Il a imaginé un espace ultramoderne tout en verre incurvé tacheté de cubes colorés, inséré dans un écrin de verdure avec un jardin de 18 000 m² et une façade en partie végétale.
 
Fin connaisseur des arts premiers
 
Cinq ans de travaux pharaoniques et 233 millions d’euros après, le musée du Quai-Branly est donc sorti de terre. Jacques Chirac pénètre dans l’ensemble de bâtiments qui fait face à la Seine, accompagné du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, de la prix Nobel de la paix guatémaltèque Rigoberta Menchu, de l’ethnologue Claude Lévi-Strauss ou encore de son Premier ­ministre Dominique de Villepin. Le groupe de person­nalités parcourt alors cet espace à la luminosité remarquable. 
 
Ils sont les premiers à admirer une partie des 300 000 pièces venues du musée de l’Homme, du musée national des Arts africains et océaniens et du monde ­entier. Jacques Chirac, grand connaisseur des arts premiers, joue les guides auprès de ces visiteurs de marque.
 
Une grande fierté
 
Il laisse aussi à chacun d’entre eux le soin de présenter des objets venus de son pays d’origine. Ils observent les collections exposées sur des socles ou dans des vitrines en verre : masques et sculptures africains, costumes de tribus d’Océanie, statuettes mexicaines précolombiennes ou encore peaux de bisons des ­Indiens d’Amérique du Nord. Enfin, dans le grand amphithéâtre de 500 places, Jacques Chirac prononce son discours d’inauguration.
 
Il y exprime sa grande fierté devant ce lieu, «symbole d’une France qui connaît et reconnaît les cultures du monde et les exigences du dialogue de ces cultures». Le musée du Quai-Branly ouvrira ses portes au public trois jours plus tard, le 23 juin.

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