En direct
A suivre

Les 10 expos parisiennes qui vont marquer 2016

"La trahison des images" de René Magritte, l'un des artistes-phares qui illuminera la programmation de l'année 2016.[CC / Flickr / Calmansi]

L’année qui s’ouvre promet une programmation éclectique et inspirée : le Velvet Underground y côtoie Rembrandt, Houellebecq ou Ernest et Célestine. Un méli-mélo étrange et enthousiasmant, où s’imposent 10 rendez-vous incontournables.

Les clichés aigres-doux de Bettina Rheims à la MEP

Enfiévrées et mutines, les photographies de Bettina Rheims saisissent, depuis plus de trente-cinq ans, des silhouettes anonymes troubles autant que des stars du cinéma ou de la musique. Ses images font la part belle aux femmes, héroïnes fardées et insolentes. Monica Bellucci, Kristin Scott-Thomas, Madonna, Valeria Golino… Des visages que l’on reconnaît dans cette rétrospective qu’organise la Maison Européenne de la Photographie, et qui voisinent avec des séries marquantes ou inédites.

Bettina Rheims, du 28 janvier au 27 mars, Maison Européenne de la Photographie (4e).

L’univers exotique du Douanier Rousseau à Orsay

henri_rousseau_-_la_encantadora_de_serpientes_museo_de_orsay_paris_1907.jpg

["La charmeuse de serpents", 1907 / CC / Musée d'Orsay]

Déjà présenté l’an passé au Palazzo Ducale de Venise, l’accrochage que le musée d’Orsay accueille au printemps célèbre la créativité de Henri Rousseau (1844-1910), commis d’avocat issu des classes populaires devenu l’un des peintres les plus exaltés de son époque. Extraordinaire et sensible, son monde se déploie en de poétiques jungles luxuriantes, peuplées d’une faune bienveillante.

«Le Douanier Rousseau : l’innocence archaïque», du 22 mars au 17 juillet, Musée d’Orsay (7e).

Les accords électriques du Velvet Underground à la Philharmonie

8794909521_85c65e91df_b.jpg

[CC / Flickr / Nico7Martin]

Si leur carrière fut brève (1965-1970), elle porta en elle suffisamment de fougue pour que leur nom demeure notoire, cinquante ans plus tard. Le Velvet Underground, groupe brillant et vénéneux, réuni sous la férule d’Andy Warhol, a étincelé dans un rock suave, mâtiné de trouvailles stridentes. La vénérable et éclectique Philharmonie de Paris se penche sur Lou Reed, John Cale et leurs acolytes dans une exposition, un an après avoir consacré David Bowie, l’un de leurs successeurs.

«The Velvet Underground», du 30 mars au 21 août, Philharmonie de Paris (19e).

Trois siècles de mode synthétisés aux Arts-Déco

5872273682_6bd454d05a_b_0.jpg

[CC / Flickr / Victor Soto]

Passionnant les initiés mais paraissant si futile aux novices : comment comprendre l’histoire de la mode sans la trouver rasoir ? C’est le défi auquel tentera de répondre le musée des Arts décoratifs, dans une exposition ambitieuse. Si résumer 300 ans de mode à travers des vêtements, des accessoires et des dessins, peut s’apparenter à une gageure, le musée a demandé au chorégraphe Christopher Wheeldon, un maître de la légèreté dans sa discipline, de s’occuper de la scénographie. Un projet prometteur où la forme et le fond devraient se marier sans couture apparente.

«Fashion forward, trois siècles de mode (1715-2015)», du 7 avril au 14 août, Musée des Arts décoratifs (1er).

A l’intérieur des loges maçonniques à la BNF

les_mysteres_de_la_franc-maconnerie_devoiles_par_leo_taxil.jpg

[© "Les mystères de la franc-maçonnerie dévoilés par Léo Taxil" / Gallica]

Opaques, impénétrables, louches… Les obédiences des francs-maçons, cet ordre initiatique mondial vieux de plusieurs siècles, soulèvent interrogations et fantasmes. Cette nomenklatura philosophique, où l’on entre par cooptation et où l’on cultive un goût vivace du secret, a ses rituels, ses symboles, ses légendes. Autant de thèmes que la Bibliothèque Nationale de France aborde dans une exposition pédagogique qui rassemble plus de 450 pièces.

«La franc-maçonnerie», du 12 avril au 24 juillet, Bibliothèque Nationale de France (13e).

Le retour de «Monumenta» au Grand Palais

paris_-_grand_palais_roofs_02.jpg

[CC / Wikimedia]

L’événement «Monumenta», qui consiste à demander à un artiste contemporain de créer une oeuvre spécialement pour la verrière du Grand Palais, n’avait pas eu lieu en 2015, car il se tient désormais une année sur deux. L’attente est d’autant plus forte cette année pour Huang Yong Ping, un artiste chinois vivant à Paris qui affectionne les squelettes et les mues, et va devoir surprendre, après notamment que Christian Boltanski, Anish Kapoor ou Daniel Buren se soient prêtés à l’exercice.

«Monumenta», du 8 mai au 18 juin, Grand Palais (8e).

Houellebecq, la rock-star des lettres, s’offre le Palais de Tokyo

michel_houellebecq.jpg

[© Patrik Stollarz / AFP]

1500 mètres carrés pour lui tout seul. Michel Houellebecq, l’écrivain au Goncourt, romancier sociologique et poète négatif, ne sera pas l’objet de cette exposition : il en sera le commissaire. Le Palais de Tokyo lui laisse carte blanche, à travers des films, des photographies (lui-même est photographe à ses heures), des installations… L’accrochage, sur lequel Houellebecq planche depuis plusieurs mois, devrait permettre une plongée dans son univers, pessimiste et raffiné.

«Michel Houellebecq : Rester vivant», du 23 juin au 12 septembre, Palais de Tokyo (16e).

Le génie hollandais Rembrandt au musée Jacquemart-André

les-pelerins-demmaus-rembrandt-c-c.jpg

["Les Pélerins d'Emmaüs", 1629 / CC]

L’automne sera marqué par les clairs-obscurs subtils de Rembrandt, le peintre hollandais qui a captivé le XVIIe siècle. A travers une quarantaine de tableaux, le musée Jacquemart-André donnera à voir la polyvalence de l’artiste qui s’est tour à tour attaqué à des fresques historiques ou bibliques ou à des portraits impeccables. Son travail sur la lumière et la finesse de son trait continuent de fasciner, 410 ans après sa naissance.

«Rembrandt», du 16 septembre au 23 janvier 2017, Musée Jacquemart-André (8e).

Ceci est un Magritte au Centre-Pompidou

rene_magritte_by_wolleh.jpg

[René Magritte photographié par Lothar Wolleh / CC]

L’oeuvre a fini par devenir plus connue que l’artiste lui-même. «Ceci n’est pas une pipe», peut-on lire, sous un dessin qui en représente justement une. La farce de Magritte, intitulée «La trahison des images», est à l’origine de cette exposition qui s’intéresse à la réflexion sur la représentation des objets que le peintre français surréaliste a poussée jusqu’à l’absurde. 37 ans après une première rétrospective, le Centre-Pompidou ravive le souvenir de l’artiste vif et plaisantin.

«René Magritte, la trahison des images», du 18 septembre au 9 janvier 2017, Centre Pompidou (4e).

L’exquise tendresse d’Ernest et Célestine aux Arts-Déco

ernest.jpg

[Capture d'écran YouTube]

Depuis 1981, l’ours pataud et la souris aérienne ont vu grandir deux générations d’enfants. Leur dessin, fluide et teinté de couleurs pastel, est le fruit du talent de Monique Martin qui, jusqu’en 2003, a publié leurs aventures, sous le pseudonyme de Gabrielle Vincent. L’exposition au musée des Arts décoratifs plongera dans les coulisses de cette saga qui célèbre l’amitié entre deux êtres si différents, et montrera plusieurs planches de dessin. L’occasion d’une bonne sortie en famille.

«Ernest et Célestine», du 8 décembre au 12 mars 2017, Musée des Arts décoratifs (1er).

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités