![Un panneau annonce l'arrivée de Depardieu à Néchin, en Belgique, le 10 décembre 2012 [Philippe Huguen / AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "Un panneau annonce l'arrivée de Depardieu à Néchin, en Belgique, le 10 décembre 2012 [Philippe Huguen / AFP]")
Le départ annoncé de l'acteur Gérard Depardieu pour la Belgique est "assez minable", a déclaré mercredi sur France 2 le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui a défendu la politique fiscale de son gouvernement.
"Je trouve cela assez minable (...) Tout cela pour ne pas payer d'impôt, pour ne pas en payer assez", a-t-il dit.
"C'est une grande star. Tout le monde l'aime comme artiste", a-t-il concédé, avant de souligner toutefois que "payer un impôt, c'est un acte de solidarité, c'est un acte patriotique".
Selon lui, "ce comportement peu patriotique (des exilés fiscaux) est quand même très minoritaire".
Jean-Marc Ayrault en a profité pour défendre avec vigueur la politique fiscale de son gouvernement.
"Quand j'entends les niveaux de rémunération des dirigeants du CAC 40, je me dis qu'on a bien fait d'augmenter la fiscalité pour les hauts revenus, on a bien fait de mettre une taxe à 75% pour les revenus (annuels supérieurs) à 1 million d'euros même si c'est transitoire. Parce qu'on a besoin de solidarité dans notre pays", a-t-il poursuivi.
Interrogé enfin sur les mesures annoncées mardi pour lutter contre la pauvreté et dont le coût devrait s'élever entre 2 et 2,5 mds d'euros, Jean-Marc Ayrault a assuré qu'elles ne remettraient pas en cause l'objectif du gouvernement de ramener le déficit à 3% du PIB fin 2013.
"C'est une priorité qui sera tenue", a-t-il dit.
L'objectif de ces mesures, a-t-il poursuivi, "ce n'est pas d'installer les personnes en situation de pauvreté dans une assistance. C'est de les aider à se relever à repartir".
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