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Festival du film de Stockholm : Ai Weiwei dénonce sa "détention douce"

L'artiste chinois Ai Weiwei sur un écran à Rotterdam, le 1er février 2013 [Robert Vos / AFP/Archives] L'artiste chinois Ai Weiwei sur un écran à Rotterdam, le 1er février 2013 [Robert Vos / AFP/Archives]

L'artiste chinois Ai Weiwei a dénoncé mardi la "détention douce" qui l'a empêché de se joindre au festival du film de Stockholm où il est juré.

Le plasticien de 56 ans, interdit de sortir de son pays, est représenté par une chaise vide qu'il a conçue pour souligner son absence.

"Je suis désolé de ne pas pouvoir venir. C'est pourquoi j'ai conçu et envoyé un objet symbolique", a-t-il dit dans un message vidéo pré-enregistré qui a été diffusé mardi aux médias.

"J'espère que cela pourra donner une certaine idée de la façon dont les autorités peuvent limiter la liberté d'expression, limiter les droits de l'homme fondamentaux pour les artistes de voyager ou de prendre part à des activités culturelles, très cruellement et sans explication".

"Je vis toujours une sorte de détention douce. Mon passeport est toujours entre les mains des autorités", a-t-il rappelé.

La chaise inspirée du style de l'époque de la dynastie Ming (XIVe au XVIIe siècle), expédiée de Pékin, avait été placée au milieu de celles des autres jurés, devant un écran de cinéma montrant le visage de l'artiste. Une canne courbée empêche de s'asseoir dessus.

Ai Weiwei, qui s'est fait un nom en dehors de son pays en dénonçant les violations des droits de l'Homme, a passé 81 jours en détention en 2011, officiellement pour évasion fiscale. Depuis, il n'a pas pu sortir de Chine.

Mardi, il a fait l'éloge du cinéma. "À l'époque de l'internet des documentaires en particulier ont fait leur apparition pour parler de problèmes, critiquer les vérités établies, et aussi révéler les secrets de ceux qui sont au pouvoir (...) surtout quand le pouvoir n'est pas élu par le peuple".

Ai Weiwei a été choisi comme juré car le thème du festival du film de Stockholm 2013 est "la liberté", a indiqué à l'AFP sa directrice, Git Scheynius. "Je pense que la plupart des gens qui l'écoutent se disent: waoh, voilà quelqu'un qui n'a peur de rien ni de personne", a-t-elle déclaré.

Les organisateurs du festival cherchent encore le moyen de faire voir à leur juré les films en compétition. Le festival dure jusqu'au 17 novembre.

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