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Législatives : le PS ne croit pas à des élus FN

Harlem Désir et Martine Aubry Harlem Désir et Martine Aubry[THOMAS SAMSON / AFP]

A moins de trois semaines du premier tour des législatives, les états-majors politiques s’interrogent surles chances du FN d’obtenir des élus. Le Parti socialiste ne veut pas croire à une telle éventualité.

Pour la première fois depuis 1988, le Front national parviendra-t-il à envoyer, le 17 juin prochain, des députés sur les bancs de l’Assemblée nationale ? A cette question, les socialistes répondent «non» d’une seule voix. « Je ne pense pas qu’il y en aura », a déclaré Martine Aubry mardi lors d’une conférence de presse rue de Solferino. « Les candidats FN peuvent être battus partout », a renchéri Harlem Désir nommé coordinateur de la campagne PS pour les législatives.

Pourtant à l’aune du score historique réalisé par Marine Le Pen lors de la présidentielle (17,9%), entre un et dix candidats du Rassemblement bleu marine peuvent espérer l’emporter le 17 juin prochain. Le parti frontiste mise pour cela sur les triangulaires, particulièrement dans l’est et le sud-est (Moselle, Gard,Vaucluse…) où la présidente du FN a réalisé ses meilleurs scores. Mais signe que Martine Aubry ne craint pas ces cas de figure, elle a rappelé que «le PS se maintiendra partout où c’est possible » y compris lors que le candidat est arrivé troisième. «Nous continuerons à défendre nos candidats jusqu'au bout et jusqu'au second tour bien évidemment », a affirmé la Première secrétaire. « Nous voulons offrir un choix de gauche à nos électeurs. En fonction du taux de participation, il y aura entre 90 et 150 triangulaires mais le FN ne l’emportera dans aucune », parie un cadre du PS.

« L’appel républicain » à voter pour l’UMP ne donc sera lancé que si le candidat socialiste n’est pas en mesure de se maintenir. Concrètement s’il n’a pas réalisé un score au moins égal à 12,5% des inscrits. Pour un autre stratège socialiste, la situation est très claire : « il n’y a qu’une seule possibilité pour le Front national, c’est que le candidat UMP se désiste en sa faveur. Mais cela n’arrivera pas ou alors dans très peu de cas ». En cas d’échec cette année, le Front national devra encore attendre cinq ans ; mais en 2017, sa présence sera assurée au Palais-Bourbon. François Hollande a en effet promis qu’une dose de proportionnelle (une centaine d’élus) sera alors introduite. En 1986, lors d’un scrutin organisé à la proportionnelle intégrale, 35 candidats FN dont Jean-Marie Le Pen avaient été élus.

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