Le Front National, et son rassemblement bleu marine, ont réussi leur pari aux législatives. En 2007, le mouvement de Jean-Marie Le Pen n'avait obtenu aucun siège. La donne a changé au soir du second tour avec l'entrée à l'Assemblée nationale.
Alors que tous les résultats n'étaient pas encore annoncés, deux sièges étaient déjà pourvus par le Rassemblement bleu marine. Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse et Gilbert Collard dans le Gard.
Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse
Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, fille de Samuel Maréchal et Yann Le Pen, seconde fille de Jean-Marie Le Pen. Elle affiche son appartenance au clan familial en adhérant au Front national dès l’âge de 18 ans.
Elle n’a que 20 ans lorsqu’elle se présente aux élections régionales en Ile-de-France en 2010. Pourtant en deuxième position sur la liste, la jeune étudiante de droit public à l’université de Paris Assas n’est pas élue.
En se présentant dans la 3e circonscription du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen veut « laver l’honneur » de son grand-père. Jean-Marie Le Pen dit avoir été injustement accusé lors de l’affaire des profanations des sépultures du cimetière juif de Carpentras en 1990.
Gilbert Collard, député du Gard
La recrue la plus spectaculaire de Marine Le Pen est sans conteste le ralliement de Gilbert Collard, le très médiatique avocat. Connu pour ses coups d’éclats à la télévision à chacune des affaires qu’il défend, Maître Collard est l’un des rares avocats à avoir une marionnette aux Guignols de l’Info.
Rien ne prédestinait cet homme de 64 ans à rejoindre les rangs du Front national. Dans divers interventions et interviews, il prétendait d’ailleurs rejeter les extrêmes. Il avait même participé à un débat télévisé contre Marine Le Pen.
Le parcours politique de l’avocat est plutôt hétéroclite. Ancien membre du comité de soutien de François Miterrand en 1981, il se dit plus tard « radical et chiraquien ». Il se présente à la mairie de Vichy en 2001 sous les couleurs de Démocratie Libérale. Il se représente en 2008 dans cette municipalité, cette fois, sous l’étiquette Nouveau Centre.
Lire aussi :
Le Front National : une affaire de famille
Jacques Bompard : un troisième élu d'extrême-droite à l'Assemblée