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Valls exclut une régularisation massive des immigrés

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le 16 octobre 2012 au Sénat à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le 16 octobre 2012 au Sénat à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré jeudi au Sénat qu'il "n'y aura pas de régularisation massive" d'immigrés, en présentant son projet de loi qui prévoit de remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, par une "retenue" pouvant aller jusqu'à seize heures.

"Je veux dire les choses de la manière la plus explicite pour éclairer le débat: il n'y aura pas de régularisation massive comme en 1981 ou 1997", a lancé le ministre, en séance. "La régularisation, c'est-à-dire la faculté pour l'administration d'admettre au séjour quelqu'un qui se maintient irrégulièrement sur le territoire, doit demeurer l'exception", a-t-il encore dit.

"La situation économique et sociale de notre pays nous l'interdit", a-t-il poursuivi après avoir rappelé la phrase de Michel Rocard qui, a-t-il jugé, "reste entièrement d'actualité": "+La France ne peut accueillir toute la misère du monde... mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part+".

"La pauvreté augmente", a dit le ministre, "Les étrangers en sont les premières victimes. Le devoir de la France (..) c'est d'accueillir dignement".

Rappelant qu'il avait déjà dit qu'"il n'y aura pas globalement, à l'échelle du quinquennat, un nombre de régularisations supérieur à ce qui a été pratiqué par la majorité précédente", Manuel Valls a ajouté que "la différence, et elle est de taille, c'est qu'il n'y aura plus d'appréciation discrétionnaire de l'administration".

Il lui est aussi apparu nécessaire de mener une réflexion quant au droit au séjour "pour les étrangers malades, les plus vulnérables".

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