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La droite en position de force aux législatives partielles

La statue de Marianne devant l'Assemblée nationale à Paris [Joel Saget / AFP/Archives]
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La droite est bien placée pour ravir au Parti socialiste une circonscription dans l'Hérault, et devrait sans peine en conserver deux autres en région parisienne, lors du second tour dimanche de trois élections législatives partielles.

Dimanche dernier, ces trois scrutins, dans des circonscriptions où le résultat du mois de juin a été invalidé par le Conseil constitutionnel, ont eu en commun de faire ressortir une forte démobilisation de l'électorat de gauche, traduisant "une déception importante sur les premiers mois du quinquennat" de François Hollande, selon Jérôme Fourquet (Ifop).

A l'inverse, les électeurs de droite se sont rendus en nombre aux urnes, malgré la crise paroxystique à l'UMP pour la conquête du leadership. "Les difficultés du gouvernement pèsent plus que la guerre Copé/Fillon", résume Emmanuel Rivière (TNS Sofres).

Dans la 6e circonscription de l'Hérault, Elie Aboud, un proche de Jean-François Copé, est idéalement placé pour retrouver le siège qu'il avait conquis en 2007 sur des terres solidement ancrées à droite et abandonné en juin pour dix voix seulement à la socialiste Dolorès Roqué.

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L'ancien ministre UMP Patrick Devedjian (C) parle à des personnes alors qu'il arrive sur le marché d'Antony, le 04 novembre 2012,
 

Dimanche dernier, la députée sortante, qui a reçu cette semaine le soutien sur place du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, a perdu près de 5.000 voix par rapport à juin, quand le déchet n'a été que de 2.000 pour son challenger UMP, soucieux de tenir les leaders nationaux du parti à l'écart de la compétition.

Devancée de près de quinze points (27,73% contre 41,61%), Mme Roqué s'efforce de rallier les abstentionnistes. Sa tâche est d'autant plus difficile qu'elle n'avait dû son élection en juin qu'à une triangulaire avec le Front national, éliminé dimanche dernier avec 23,37%.

Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, qui a frôlé sa réélection dès le 1er tour (49,82%), part aussi largement favori face au chevènementiste Julien Landfried (32,52%), soutenu par le PS. Ayant opté lui aussi pour une campagne locale, le président du conseil général est allé sur le terrain jeudi avec Jean-Louis Borloo (UDI) et Xavier Bertrand (UMP) pour afficher une image d'unité.

Son challenger de gauche, battu de 191 voix le 17 juin, table lui aussi sur un sursaut de son électorat, auprès duquel le score de M. Devedjian dimanche dernier aurait provoqué "un électrochoc".

M. Landfried ne pourra sans doute même pas compter sur un report massif des voix du Front de gauche, dont la candidate Pascale Le Néouannic (7% des voix), n'a pas donné de consigne de vote, invitant juste ses électeurs à remplir leur "devoir citoyen".

Enfin, dans une ambiance à couteaux tirés, le second tour dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne sera un duel au sein de la droite, la gauche ayant été éliminée dès le premier.

Même s'il se dit "très confiant", le député sortant et ancien secrétaire d'Etat Henri Plagnol est loin d'être certain de l'emporter. Candidat sous l'étiquette UDI et soutenu par l'UMP, il n'a devancé que de 700 voix Sylvain Berrios, son ex-premier adjoint à Saint-Maur, soutenu par certains élus UMP.

Dans un tract, M. Plagnol présente son adversaire comme un "imposteur dissident et isolé". "M. Plagnol perd son sang-froid car il a peur de perdre", a répliqué M. Berrios.

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