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Renault : "course au moins disant social" selon Thibault

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, à Toulouse, le 16 janvier 2013 [Eric Cabanis / AFP] Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, à Toulouse, le 16 janvier 2013 [Eric Cabanis / AFP]

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé mercredi que la suppression de milliers d'emplois annoncée par Renault participait d'une "course au moins disant social" et augurait mal d'une inversion de la courbe du chômage que le président François Hollande s'est fixée comme objectif pour fin 2013.

"Quelques jours, quelques heures après qu'un accord nous soit présenté comme étant particulièrement positif sur l'emploi, on s'aperçoit de la part d'une grande entreprise - dont l'Etat est le premier actionnaire, je le souligne au passage -, que ça continue", a dit Bernard Thibault aux journalistes à Toulouse.

La direction de Renault vient d'annoncer qu'elle prévoyait de supprimer 7.500 postes en France d'ici à fin 2016, une annonce qui tombe mal pour le gouvernement après la signature de l'accord sur la sécurisation de l'emploi et la mise en route des contrats de génération censés lutter contre le chômage.

Cela "montre bien qu'il est vain de prétendre justifier les licenciements aujourd'hui comme étant créateurs d'emplois pour demain, et c'est ça qu'on se propose de généraliser", a poursuivi le patron de la CGT, "on est sur une course au moins disant social en demandant sans cesse aux salariés plus d'efforts, avec la recherche du moindre coût". Or "ce ne sont pas aux salariés de payer une crise dont ils ne sont pas responsables", a-t-il jugé.

M. Thibault a jugé qu'une telle annonce était de mauvais augure pour une inversion de la courbe du chômage avant la fin de l'année.

"Comment se convaincre aujourd'hui de la perspective - que l'on aimerait bien voir se concrétiser - annoncée par le président de la République, d'un inversement de la courbe du chômage lorsque chaque semaine, c'est plusieurs milliers d'emplois qui sont annoncés comme étant supprimés", s'est-il interrogé. "Nous l'avons dit, nous le confirmons: s'il n'y a pas une action publique plus résolue qui contrarie les velléités du patronat en matière de réglementation du travail, il est vain de penser que la courbe du chômage s'inversera dans l'année 2013", a-t-il dit. "Au contraire, on risque de battre de nouveaux records en termes de privations d'emplois et de précarité".

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