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Cinquantenaire du traité de l'Elysée: réactions politiques

Angela Merkel et François Hollande, le 22 janvier 2013 à l'ambassade de France à Berlin [Thomas Peter / Pool/AFP] Angela Merkel et François Hollande, le 22 janvier 2013 à l'ambassade de France à Berlin [Thomas Peter / Pool/AFP]

Réactions politiques mardi à la célébration du cinquantenaire du traité de l'Elysée:

- François Bayrou, président du MoDem: "Le couple franco-allemand est pour l'Union européenne le pilier et le moteur central et il n'y a ni pilier ni moteur de rechange. S'il y a un problème au sein du couple franco-allemand, c'est qu'il est désormais déséquilibré parce que la France est trop faible face à une Allemagne qui a fait les réformes nécessaires pour être forte. Le jour où la France aura apporté une réponse aux difficultés qui sont les siennes et qui viennent de chez nous, de nos propres blocages, alors, l'alliance franco-allemande sera reconstituée et ce jour-là, on aura un pilier solide et un moteur puissant" (sur France info).

- Le député PS Christophe Cambadélis : "C'est une relation décomplexée". "Le traité est globalement positif, on a pu construire l'Europe et gérer l'effondrement du régime soviétique en Europe de l'Est, gérer la réunification allemande". Mais "depuis la crise financière", "l'Allemagne s'est recroquevillée sur sa population vieillissante qui pense à ses retraites et qui ne veut pas participer de la solidarité". "La France de son côté a des déficits énormes". "Ce ne sont pas des problèmes de personnalité, ce sont des problèmes de situation dans chaque pays, il y a des tensions". "Je pense que Mme Merkel est très fortement pro-européenne, mais le pays aujourd'hui se demande si c'est un bon choix" (sur Radio Classique et Public Sénat).

- Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, président de Debout la République: "J'ai trop d'admiration pour ce qu'ont fait De Gaulle et Adenauer, la réconciliation à la fin de la guerre, pour aller à cette parodie, cette comédie. La politique qui est menée aujourd'hui par la France et l'Allemagne, c'est exactement le contraire, totalement le contraire, de ce dont rêvaient sans aucun doute De Gaulle et Adenauer". "Si c'est pour assister à l'éternel discours dont on nous rebat les oreilles depuis dix ans avec tous les présidents français successifs, ça ne sert à rien". "Adenauer, De Gaulle, c'est quoi ? C'était l'égalité entre la France et l'Allemagne. Là, on a une relation totalement déséquilibrée".

- François Zocchetto, président du groupe centriste du Sénat: "l'Europe n'est pas viable à long terme sans un véritable saut dans le fédéralisme, avec un véritable budget communautaire. Et ce saut ne sera possible qu'au moyen d'un renforcement du couple franco-allemand" (communiqué).

- Jean Arthuis, sénateur UDI-UC, président de l'Alliance centriste: "cette commémoration ne doit pas dissimuler le malaise profond dont souffre ces derniers temps la relation franco-allemande. Le temps est venu d'ouvrir un nouveau chapitre, en faisant preuve d'autant d'audace et d'esprit visionnaire que Robert Schuman, le Chancelier Adenauer, le général de Gaulle en leur temps. Le traité de l'Elysée a vécu. Il faut aujourd'hui un nouveau traité pour donner un coup d'accélérateur à une intégration franco-allemande qui puisse préfigurer l'Europe politique pour laquelle nous militons de toutes nos forces" (communiqué).

- Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP: "c'est un triste anniversaire, malheureusement. François Hollande a affaibli le couple franco-allemand depuis des mois. Il tourne à vide, il y a les gestes de l'amitié, mais pas les projets de l'amitié. Il n'y a plus d'envie d'aller plus loin". (i>TELE)

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