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Trois femmes nommées au Conseil constitutionnel

Image d'illustration. Image d'illustration.[AFP]

François Hollande et les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat ont joué mardi la carte féminine avec la nomination de trois femmes au Conseil constitutionnel comme le réclamaient les associations féministes.

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres nommés pour neuf ans et renouvelés par tiers tous les trois ans, auxquels il faut ajouter les anciens présidents de la République qui sont membres de droit.

Sur les neuf membres nommés et renouvelés, trois sont donc désormais des femmes et six des hommes, contre respectivement deux et sept auparavant.

Nicole Maestracci, première présidente de la cour d'appel de Rouen, présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), presque 63 ans, a été proposée par François Hollande, pour remplacer Pierre Steinmetz.

Sa nomination doit recevoir l'approbation des commissions des Lois de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Nicole Belloubet, 57 ans, ancienne rectrice d'académie, professeure des universités, élue socialiste, a été choisie par le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, en remplacement de Jacqueline de Guillenchmidt.

En outre Claire Bazy-Malaurie, 64 ans, déjà membre depuis trois ans car nommée en remplacement d'un membre décédé, a été reconduite dans ses fonctions, par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

Cette rapporteure générale à la Cour des comptes avait été nommée en 2010 par Bernard Accoyer (UMP), alors président de l'Assemblée.

"C'est la première fois qu'on nomme trois femmes au Conseil contitutionnel, c'est quand même pas mal", a-t-on souligné à l'Elysée.

"Avec ces trois nominations, la République tient sa promesse d'égalité: c'est le plafond de verre qui cède par le haut", a déclaré à l'AFP la porte-parole du gouvernement et ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

"La parité en marche !", a réagi Adeline Hazan, secrétaire nationale du PS aux droits des femmes. "C'est un engagement de François Hollande qui est aujourd'hui tenu: renforcer la parité dans toutes les instances de la République", a-t-elle ajouté, souhaitant "que les prochaines nominations, qui auront lieu dans 3 ans, permettent de progresser encore vers la parité de cette instance".

De son côté, Sébastien Chenu, secrétaire national UMP, a jugé qu'avec la nomination de Nicole Belloubet, qui est aussi première vice-présidente PS du conseil régional de Midi-Pyrénées et conseillère municipale PS à Toulouse, "le copinage continue". "L'Etat PS avance au mépris de toute pratique démocratique", a-t-il ajouté, estimant que "la présidence normale n'existe pas, l'Etat PS avale tout sur son passage!"

Ces nominations répondent au souhait des associations féministes "Osez le féminisme" et "la Barbe", qui avaient écrit lundi aux présidents de la République, de l'Assemblée nationale et du Sénat, leur demandant de nommer chacun une femme.

"A ce jour, le Conseil constitutionnel n'a guère brillé en matière de partage du pouvoir entre les sexes : sur les 74 membres nommés depuis la création de l'institution, 68 hommes", soulignait la lettre des féministes, rappellant qu'en mars dernier, François Hollande avait promis la parité dans les grandes instances de la République.

Dans un communiqué publié lundi, le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, instance consultative installée par le gouvernement, et Mme Vallaud-Belkacem, avaient également demandé aux trois présidents la nomination de trois femmes.

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