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Hollande privilégie l'allongement de la durée de cotisation

François Hollande, le 20 juin 2013, lors de son discours à l'inauguration de la conférence sociale à Paris [PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP Photo]

Le président François Hollande a estimé jeudi que l'allongement de la durée de cotisation était "la mesure la plus juste à condition qu'elle soit appliquée à tous", dans le cadre de la réforme des retraites.

"Prolonger la durée de cotisation est la mesure la plus juste à condition qu'elle soit appliquée à tous et à tous les régimes", a-t-il déclaré lors de son discours ouvrant la conférence sociale.

Pour combler le déficit des régimes de retraite qui doit s'élever à 20 milliards d'euros en 2020, "les efforts devront être équitablement répartis", a-t-il rappelé.

Mais l'allongement de la durée de cotisation, actuellement de 41,5 ans pour une retraite à taux plein, doit aussi "tenir compte de la pénibilité des tâches", selon lui.

Un autre élément "doit être dans la discussion", c'est "l'allongement de la période des études qui appellera nécessairement un effort contributif calculé d'une manière différente d'aujourd'hui", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Etre responsable", c'est "tirer toutes les conséquences de cette chance formidable qu'est l'allongement de l'espérance de la vie", a-t-il affirmé.

Francois Hollande, le 20 juin 2013, au lancement de la conférence sociale à Paris [BERTRAND GUAY / AFP Photo]
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Francois Hollande, le 20 juin 2013, au lancement de la conférence sociale à Paris
 

Dans ce cadre, l'autre option évoquée est d'"augmenter l'âge légal de départ à la retraite" mais "j'ai considéré que cela revenait à pénaliser ceux qui ont commencé tôt à travailler", a-t-il estimé.

Pendant sa campagne, François Hollande s'était engagé à ne pas reculer davantage l'âge légal de départ à la retraite, fixé depuis la réforme de 2010 à 62 ans.

"L'enjeu" c'est aussi "le travail des seniors": "si nous ne parvenons pas à retenir les seniors dans l'emploi alors nous n'aurons fait qu'augmenter la durée du chômage pour les plus de 60 ans sans faire d'économies pour le régime général", a ajouté François Hollande.

Au-delà du principe de "responsabilité", le "second principe, c'est la justice" car "les inégalités sont encore nombreuses dans notre système et notamment au détriment des femmes mais aussi des travailleurs qui ont connu des métiers pénibles", a-t-il souligné.

François Hollande entre Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault à l'ouverture de la conférence sociale le 20 juin 2013 au palais d'Iena à Paris [Philippe Wojazer / Pool/AFP]
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François Hollande entre Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault à l'ouverture de la conférence sociale le 20 juin 2013 au palais d'Iena à Paris
 

Par ailleurs, "les modalités de liquidation de la retraite sont différentes" entre le public et le privé, a reconnu le chef de l'Etat.

Mais "la durée comme le taux de cotisation sont les mêmes et surtout - c'est ce que le rapport (Moreau) fait apparaître - le taux de remplacement (différence entre le salaire et la pension) servi aux fonctionnaires est équivalent à celui d'un salarié du secteur privé", a-t-il précisé.

Ainsi, "il ne s'agit pas de faire silence sur le sujet mais de regarder objectivement la réalité et de voir les conclusions qu'il convient d'en tirer".

Selon lui, "parler des retraites c'est envoyer un message de confiance et non pas de peur".

 
 

La réforme des retraites "ne nous est imposée par personne" et "s'il y a une réforme des retraites, ce n'est pas parce qu'elle nous aurait été exigée dans le cadre d'un programme de stabilité", a martelé le président.

Pour lui, "il s'agit tout simplement de la solidarité entre les générations et du message que nous devons adresser à la jeunesse par rapport à son avenir".

 

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