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Racisme: Bayrou dénonce des politiques "qui y ont vu une rampe de lancement"

François Baryrou le 7 novembre 2013 à Pau [Mehdi Fedouach / AFP/Archives] François Baryrou le 7 novembre 2013 à Pau [Mehdi Fedouach / AFP/Archives]

Le président du Modem, François Bayrou, a jugé "tous ceux qui y ont vu une rampe de lancement pour des entreprises politiques" responsables de la libération de la parole raciste en France, après les attaques subies par Christiane Taubira.

"C'est la faute à ceux qui ont cru, dans plusieurs courants d'opinion, qu'on pouvait dire tout haut un certain nombre de choses que les gens n'osaient même pas murmurer entre eux", a déclaré M. Bayrou sur France Inter.

"Tout ceux qui ont cru qu'il y avait une rampe de lancement pour des entreprises politiques pour obtenir des scores en laissant se développer ou en faisant semblant de laisser se développer certaines choses", a-t-il poursuivi.

"Ce qu'on a entendu ou lu ces jours-ci, c'est immonde", a insisté M. Bayrou, citant la Une de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute comparant à un singe Christiane Taubira, mais également la fillette ayant accueilli la garde des Sceaux avec des bananes lors d'un déplacement à Angers le 25 octobre.

Interrogé sur le rôle des opposants au Mariage pour tous dans cette radicalisation, le patron du Modem a répondu: "Ceux qui avaient apporté leur voix à François Hollande l'avaient fait en particulier parce qu'ils pensaient qu'il rechercherait un apaisement du pays, un climat dans lequel il y aurait une meilleure compréhension". Or la manière dont a été mené cette réforme du mariage "n'a pas contribué à l'apaisement nécessaire", a jugé le candidat à la mairie de Pau.

François Bayrou a également affirmé jeudi sur France Inter que la réforme des rythmes scolaires "ne serait pas mise en place en 2014 telle qu'elle est prévue", la qualifiant de "diversion" par rapport aux "vrais problèmes de l'Education nationale".

"On est en train d'entraîner le pays dans une controverse sur un sujet qui n'est pas LE sujet de l'éducation. Le problème, ce n'est pas les rythmes scolaires, c'est que les jeunes n'apprennent pas à lire", a assuré l'ancien ministre de l'Éducation nationale (1993-1997).

"Aller faire un atelier de jeu de cartes une heure et demie le mardi après-midi ou fabriquer des scoubidous dans une école de Pau une heure et demie le vendredi après-midi, c'est évidemment à côté de la plaque", a dénoncé M. Bayrou.

"Une fois de plus, au lieu de prendre avec force les problèmes fondamentaux de la crise de l'Education nationale, on est en train d'entrer dans une diversion subie ou voulue qui fait qu'on aborde pas les sujets. On s'est trompé en voulant faire de ce sujet LE sujet de l'Education nationale depuis un an", a conclu le coprésident de l'Alternative.

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