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Gattaz: le Medef a servi le Pacte de responsabilité "sur un plateau" à Hollande

Le patron du Medef, Pierre Gataz, le 15 janvier 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives] Le patron du Medef, Pierre Gataz, le 15 janvier 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives]

Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a assuré vendredi qu'il avait apporté le Pacte de responsabilité "sur un plateau" au président François Hollande, qui s'est inspiré, selon lui, du Pacte de confiance qu'il lui avait présenté en novembre.

"Nous avons salué le Pacte de responsabilité que nous a servi le président de la République le 31 décembre et qui était inspiré, je ne le dis pas trop fort, du Pacte de confiance que nous lui avons apporté sur un plateau", a affirmé M. Gattaz, lors d'une intervention à l'occasion des voeux de l'Alliance des minerais, minéraux et métaux (A3M).

Le patron du Medef a par ailleurs refusé de s'engager sur la création d'un million d'emplois en cinq ans dans le cadre de ce même Pacte de responsabilité.

"Je ne signerai jamais que nos entreprises vont créer un million d'emplois. Ce serait suicidaire", a assuré M. Gattaz, qui a également souligné qu'il ne signerait pas non plus, en tant que chef d'entreprise, "l'embauche de 100 personnes demain matin".

Interrogé par l'AFP après son discours, M. Gattaz a réitéré ses propos: "Nous ne pouvons pas signer quoi que ce soit. C'est un objectif à cinq ans qui s'inscrit dans un projet Medef qui s'appelle France 2020."

Il a rappelé que la création d'emplois ne s'obtenait pas "en appuyant sur un bouton", tout en renvoyant la balle dans le camp du gouvernement.

"Nous avons un objectif intermédiaire à cinq ans qui est de créer un million d'emplois, à la condition que nombre de chantiers s'ouvrent et à la condition que le terreau de France s'améliore et que les dépenses publiques baissent. C'est fondamental", a-t-il expliqué.

Dans son discours, M. Gattaz a dit avoir accueilli le Pacte du président Hollande avec un "ouf" de soulagement. Mais il a prévenu: "Attention au plouf!"

Selon lui, le gouvernement n'a pas encore bougé. "Il faut que les mesures commencent. Il n'y a pas un embryon de l'allègement par rapport à ces 100 milliards", a-t-il affirmé à l'AFP, insistant sur le fait que la création d'emplois dépend des mesures demandées par le Medef.

M. Gattaz demande régulièrement un allègement de 50 milliards d'euros des cotisations sociales des entreprises, associé à une baisse de même ampleur de leurs impôts.

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