En direct
A suivre

Qui va remplacer Borloo ?

Jean-Lois Borloo.[AFP]

C’est un véritable "coup dur", "une épreuve"… Depuis l’annonce, dimanche soir, du retrait de Jean-Louis Borloo de la présidence de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), pour raisons de santé, les responsables de la formation centriste sont "sous le choc".

 

Ils se sont succédé dans les médias pour rendre hommage au président du Parti radical, qui avait réussi l’exploit, en octobre 2012, de rassembler les différentes chapelles centristes sous une même bannière.

Mais chacun sait maintenant qu’il va devoir avancer ses pions très vite s’il ne veut pas se laisser déborder par l’une ou l’autre des sensibilités qui composent l’union.

 

Des "talents" mais…

Après le départ de Jean-Louis Borloo, qui s’était imposé comme le chef de file incontesté de l’UDI, la menace plane donc de voir resurgir les querelles de personnalités au sein de la formation.

 

Dans le courrier qu’il a adressé au comité exécutif de son parti, Jean-Louis Borloo affirme que "les talents ne manquent pas à l’UDI".

La liste est d’ailleurs si fournie qu’il serait impossible de les citer tous (voir encadré ci-contre). Mais aucun d’entre eux ne semble sortir du lot.

Qui sera assez hyperactif pour remplacer Jean-Louis Borloo, qui cumulait les fonctions ? Qui sera assez rassembleur pour éviter aux différentes sensibilités de s’entredéchirer ? Qui, enfin, aura les épaules assez larges pour tenir tête à l’UMP de Jean-François Copé ?

Le comité exécutif de l’UDI doit se réunir aujourd’hui pour commencer à en débattre. La question de la succession  de Jean-Louis Borloo à la tête du groupe UDI à l’Assemblée sera, elle, tranchée la semaine prochaine. A plus long terme, l’autre interrogation sera la présidentielle de 2017.

Depuis le rapprochement de l’UDI avec le Modem de François Bayrou en novembre 2013, l’hypothèse d’une candidature unique du centre semblait se dessiner. Elu maire de Pau aux municipales,François Bayrou avait affirmé avant le scrutin qu’il renoncerait à se lancer dans la course à l’Elysée en cas de victoire.

Mais le retrait de Jean-Louis Borloo lui ouvre un boulevard. Le troisième homme de 2007 pourrait donc être tenté de se représenter en 2017.

 

Un départ qui tombe mal

La question de cet héritage est d’autant plus délicate que des échéances capitales se profilent pour l’UDI.

Après le succès qu’elle a enregistré lors des dernières municipales avec son allié UMP, mais aussi en solo, la formation centriste comptait beaucoup sur les européennes de mai prochain pour transformer l’essai et s’imposer définitivement comme la "troisième force politique» du pays.

Cette élection devait aussi être le premier test pour l’Alternative, union entre l’UDI et le Modem scellée par Jean-Louis Borloo et François Bayrou en novembre dernier.

Enfin, l’UDI avait également en ligne de mire les sénatoriales qui suivront en septembre. Mais la défection de Jean-Louis Borloo pourrait stopper la machine UDI dans son élan. Surtout que la jeune formation souffrait déjà d’un manque de visibilité. Et qu’une guerre des chefs, comme celle qu’a connue l’UMP, risque de brouiller son image auprès des électeurs.

 

Voici les quatre options :

 

Jean-Christophe Lagarde. Le député-maire de Drancy, qui veut une nouvelle direction «avant l’été», pourrait prétendre au poste.

Rama Yade. La vice-présidente du Parti radical, transfuge de l’UMP, dit vouloir un centre droit «conquérant». Son tempérament fait d’elle une sérieuse candidate.

Yves Jégo. Le député de Seine-et-Marne, qui a coordonné la direction de l’UDI en l’absence de Jean-Louis Borloo, pourrait être candidat à sa succession.

Hervé Morin. Pressenti pour reprendre la tête du groupe de l’UDI à l’Assemblée, le chef du Nouveau centre semble être bien placé pour monter en grade.

 

Jean-Louis Borloo met fin à ses fonctions politiques

Borloo hospitalisé pour une pneumonie

L'union UDI/Modem scellée

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités