En direct
A suivre

Qui est Jérôme Lavrilleux ?

Jérôme Lavrilleux. [THOMAS SAMSON / AFP]

Jérôme Lavrilleux a confirmé lundi l'existence de "fausses factures" émises par Bygmalion pour couvrir des dépassements de frais de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Mais qui est vraiment ce proche de Jean-François Copé ?

 

En octobre dernier, Jérôme Lavrilleux était décoré de l'Ordre National du Mérite par Nicolas Sarkozy.

Ce jour-là, l'ancien Président de la République vantait les mérites d'"un homme qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes qu'elles n'ont pas à connaître".

Un compliment de choix à l'adresse de son ancien directeur adjoint de campagne en 2012. Jérôme Lavrilleux était à l'époque chargé de la logistique et de l'organisation des meetings.

Mais le propos de Nicolas Sarkozy résonne tout particulièrement, au lendemain de ses "aveux" télévisés sur BFM-TV. 

 

Un homme de l'ombre

Homme de l'ombre, Jérôme Lavrilleux, 44 ans, a attrapé le virus de la politique quand il avait 20 ans. En 1989, ce fils de garagiste s'engage au RPR de Jacques Chirac.

Originaire de Saint-Quentin, dans l'Aisne, il met à ses débuts ses pas dans ceux de Xavier Bertrand, lui aussi installé dans la cité picarde. Les deux hommes ont le même âge et sympathisent. Jérôme Lavrilleux sera son collaborateur et même son témoin de mariage. 

Entre 1995 et 2002, quand Jérôme Lavrilleux est directeur de cabinet du maire de Saint-Quentin, Xavier Bertrand, lui siège au conseil municipal. 

En 2002, quand Jérôme Lavrilleux est élu conseiller général de l'Aisne, Xavier Bertrand entre à l'Assemblée nationale.

Sauf que depuis quelques années les deux hommes sont brouillés à vie sans que personne ne sache vraiment pourquoi. Xavier Bertrand, laconique, expliquera un jour qu' "il y a des choses qui ne se pardonnent pas".

Jérôme Lavrilleux se met au service en 2004 de Jean-François Copé à la mairie de Meaux. Ils ne se quittent plus depuis et fait office de bras droit de Copé. A la présidence du groupe UMP de l'Assemblée nationale d'abord, au secrétariat général de l'UMP ensuite.

Reconnu comme indispensable et efficace, Nicolas Sarkozy l'appelle à ses côtés pour la campagne présidentielle de 2012.

 

Un profil atypique

Pourtant le profil de Jérôme Lavrilleux tranche avec le haut du panier des états-majors politique. Ni énarque, ni diplômé d'une grande école, il toise les élites avec un simple BTS de commerce international.

Ses ennemis le décrivent comme l'âme damnée de Jean-François Copé, chargée de toutes les basses œuvres qu'il exécuterait avec délice. Notamment à l'égard de François Fillon pendant la campagne présidentielle.

Mais de l'ombre, Jérôme Lavrilleux est passé à la lumière. La première fois qu'il a crevé l'écran, c'était à l'automne 2012, pendant la guerre interne à l'UMP.

Chargé par Jean-François Copé de plaider sa cause lors des recomptages de voix, il avait dans un moment surréaliste débarqué devant des journalistes pour accuser dans une intervention d'une rare violence les fillonistes de bourrage d'urne.

 

 

Lundi, Jérôme Lavrilleux a de nouveau fait l'évènement. Toujours pour défendre et protéger son mentor, Jean-François Copé. Seulement la veille, il avait élu député européen pour la circonscription Nord Ouest.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités