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Transition énergétique : un report "inacceptable" juge Hulot

Nicolas Hulot le 20 février 2014 à Alger  [Farouk Batiche / AFP/Archives] Nicolas Hulot le 20 février 2014 à Alger [Farouk Batiche / AFP/Archives]

Nicolas Hulot juge dimanche qu'un report de l'adoption de la loi sur la transition énergétique à 2015, annoncé par Matignon vendredi, n'est pas "acceptable", et avertit qu'il ne "faudrait pas qu'il y ait un renoncement de trop".

"Cela fait mille jours qu'on l'attend, si elle est reportée à l'année prochaine, ce n'est pas acceptable", déclare l'écologiste, envoyé du président François Hollande pour la protection de la planète, dans le Journal du Dimanche.

"Il ne faudrait pas qu'il y ait un renoncement de trop", poursuit-il, en avertissant: "Il y a eu un long débat pour la préparer. Si cela débouche sur une souris, plus personne, et moi le premier, ne pourra et ne voudra continuer à participer à ce type de consultations".

Et Nicolas Hulot de s'en prendre aux conférences environnementales, rendez-vous annuel instauré par le président Hollande pour donner le cap de la politique "verte" du gouvernement, qui "se suivent et ne débouchent quasiment sur rien".

Matignon a annoncé vendredi que l'adoption de la loi sur la transition énergétique était désormais prévue au "printemps 2015" avec un examen du texte au Parlement à partir de l'automne.

Lors de la deuxième conférence environnementale de septembre 2013, François Hollande s'était engagé à ce que le texte gouvernemental soit "conclu d'ici la fin de l'année 2014". Cet objectif, même s'il était devenu difficile à atteindre, restait celui affiché encore récemment par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.

Quant au contenu de la loi, Nicolas Hulot dit "attendre de savoir ce qu'il y aura vraiment", car selon lui, "il y a un faisceau d'indices inquiétants" comme "l'abandon plus ou moins tacite de la commission sur la fiscalité écologique" et "l'annonce vendredi matin d'un report de la loi sans que cela soit démenti".

Concernant la lutte contre le changement climatique, Nicolas Hulot attribue un satisfecit au ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui "fait vraiment le job et incarne le sujet". En revanche, l'écologiste estime que cela "n'est pas suffisant si à Matignon, à Bercy, ou au ministère de l'Ecologie, il n'y a pas le même engouement".

"Je rêve d'entendre le Premier ministre Manuel Valls sur ces sujets-là", déclare-t-il, rappelant que Paris sera "le centre du monde en 2015" en accueillant la conférence sur le changement climatique.

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