En direct
A suivre

Valls explique avoir changé d'avis sur la GPA

Manuel Valls et Christiane Taubira.[AFP/Archives]

Manuel Valls a dit "assumer" vendredi avoir changé d'avis sur la gestation pour autrui (GPA), "un sujet délicat" sur lequel il est aujourd'hui fermement contre alors qu'il y était favorable lors de la primaire socialiste en 2011.

 

"J'assume évidemment ces évolutions, c'est aussi l'honneur du débat public que de faire évoluer des positions. Je crois qu'on ne peut pas aller vers ce type de procréation qui remettrait en cause nos valeurs et nos principes", a déclaré le Premier ministre, interrogé sur son revirement par des journalistes à Matignon.

"J'ai toujours dit que c'était un sujet délicat parce qu'il y a une demande d'enfant. Et j'avais souligné moi-même combien l'intérêt de l'enfant et la lutte contre la marchandisation doivent être des priorités", a-t-il souligné.

"Mais je suis le chef du gouvernement et je m'exprime au nom de ce gouvernement, je m'exprime au nom de la France. Et puis moi-même j'ai réfléchi: on peut évoluer, on peut changer, on peut confronter les idées. Par ailleurs, je pense que dans ce moment de crise, de crise sociale, de crise de confiance, de crise d'identité, de pertes de repères, il est essentiel de donner précisément des points de repères à nos compatriotes", a fait valoir le chef du gouvernement.

Dans un entretien à la Croix publié vendredi, Manuel Valls a réaffirmé la position de François Hollande - la GPA "est et sera interdite en France". Il indique que la France "exclut totalement" d'autoriser "la transcription automatique" des actes de filiation d'enfants nés par mère porteuse à l'étranger, "car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA".

En 2011, alors qu'il était député-maire d'Evry et candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, M. Valls s'était dit "favorable" à la GPA, qualifiée d'"évolution incontournable".

"Je comprends que certains au PS aient peur d'une dérive vers une marchandisation du corps des femmes qui pourrait se révéler immaîtrisable. Mais au-delà de ces précautions, c'est une évolution qui est incontournable, à condition qu'elle soit encadrée", avait-il alors déclaré dans un entretien à l'association Homosexualité et socialisme et au magazine Têtu.

"Contrairement à ce que disent ceux qui sont par principe hostiles à la GPA, je crois que si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j'y suis donc favorable. A terme, je suis favorable à une évolution législative, mais contrairement au mariage, ce n'est pas la position du PS", déclarait Manuel Valls il y a trois ans.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités