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Face aux critiques d'Aubry, Valls a "les nerfs solides"

Manuel Valls le 23 août 2014 à Caen [Charly Triballeau / AFP/Archives]

Le Premier ministre, Manuel Valls, a réagi indirectement dimanche aux vives critiques de Martine Aubry sur la politique économique de l'exécutif en assurant qu'on pouvait "compter" sur lui pour "avoir les nerfs solides".

 

"Je sais qu'au sein de la gauche, le questionnement est permanent, le débat fait partie de notre ADN, nous sommes capables de le pousser dans des extrémités incroyables: Quelle est notre identité? Quel doit être notre rapport au pouvoir, aux institutions? Comment faire vivre notre différence? Comment construire et faire fonctionner nos alliances?", a-t-il déclaré lors d'un discours à Paris devant le Forum républicain du Parti radical de gauche.

"Certains n'y voient que divisions, clivages, manoeuvres. Mais je crois que c'est une force quand ces questionnements nous permettent de tirer des enseignements qui nous renforcent", a-t-il souligné.

"A gauche, nous avons toujours considéré la diversité comme une richesse. Nous la faisons vivre chaque jour, même chaque dimanche. Parfois un peu trop, mais il faut avoir les nerfs solides. Comptez sur moi pour avoir les nerfs solides", a-t-il lâché en ajoutant cette phrase à son discours écrit.

Dans un entretien au Journal du dimanche, Martine Aubry a éreinté la politique économique de François Hollande et de Manuel Valls en se posant clairement en chef de file des députés PS frondeurs et en demandant une réorientation de la politique économique du gouvernement.

"Avec le Pacte de responsabilité et de solidarité, que vous avez soutenu au Parlement, nous avons fait un pas important" et "nous n'allons pas nous arrêter au milieu du gué", a prévenu le chef du gouvernement.

"On ne peut pas zigzaguer, changer tous les jours de position. Les entreprises ont besoin de lisibilité, de visibilité. Je suis fier que ce gouvernement, cette majorité, soient aux côtés des entreprises, de toutes les entreprises, mais enfin ça ne devrait même pas faire débat...", a-t-il encore affirmé.

"Nous faisons des économies: 50 milliards (d'euros) en trois ans, dont 21 milliards en 2015. C'est un effort sans précédent, mais je refuse l'idée que nous faisons de l'austérité. Oui je sais, pour les chômeurs de longue durée, pour les retraités modestes, dire qu'il n'y a pas d'austérité c'est quelque chose qui leur passe au-dessus de la tête", a ajouté M. Valls.

"Je voudrais dire à l'ensemble de la gauche: regardez de près, regardons quelle est la réalité (...) Regardez le fait que nous adaptons le rythme de la réduction des déficits à la situation économique exceptionnelle que traverse l'économie européenne. Et nous le faisons en réduisant la pression fiscale", a insisté le Premier ministre.

 "Il y a un ras-le-bol fiscal dans notre pays, il y a même un rejet de l'idée d'impôt qui est pourtant indispensable", a-t-il dit en appelant à ne pas faire des baisses d'impôt "un tabou".

Avant lui, le président du PRG, Jean-Michel Baylet, avait assuré que les radicaux, malgré les critiques émises contre le gouvernement, ne remettaient pas en cause "la ligne politique" suivie depuis 2012 car "il n'y a pas d'autre solution".

"Le travail qui est fait est bien fait, nous soutenons la politique de Manuel Valls et nous ne sommes pas d'accord avec Martine Aubry", a-t-il insisté. 

 

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