Le sprint final est lancé. Jeudi prochain à minuit, la campagne pour la présidence de l’UMP prendra fin. Il reste donc une semaine aux trois candidats pour tenter de convaincre les quelque 268 341 adhérents du parti amenés à voter par Internet, samedi 29 novembre, pour élire leur nouveau leader.
Une élection qui s’annonce sans grand suspense. Nicolas Sarkozy est en effet donné grand favori et devrait l’emporter au premier tour avec près de 70 % des voix, d’après les plus récents sondages.
Bruno Le Maire et Hervé Mariton, arriveraient donc loin derrière. Le premier est crédité à 18 % alors que le deuxième ne rassemblerait que 1 % des voix. Un deuxième tour, prévu le 6 décembre, est en conséquence une hypothèse peu crédible en l’état actuel.
Un parti à réformer
Durant cette campagne, les trois candidats ont arpenté la France et multiplié les meetings afin de présenter leurs projets pour l’UMP. Car le futur président prendra les rênes d’un parti endetté et affecté par le scandale Bygmalion.
Il s’agira également de faire oublier le dernier scrutin de 2012, qui avait vu François Fillon et Jean-François Copé se livrer à une guerre des chefs sans merci. Pour tenter de tourner la page, Hervé Mariton souhaite «rebâtir l’unité de (sa) famille politique » alors que Bruno Le Maire ambitionne de reconstruire «un parti digne, crédible» et «exemplaire dans (ses) pratiques financières et politiques».
De son côté, Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà annoncé qu’il comptait transformer l’UMP «de fond en comble», en changeant notamment le nom du parti. Son but : créer un grand parti de rassemblement.
Avec 2017 en ligne de mire ? Nicolas Sarkozy semble en effet voir plus loin que l’échéance du 29 novembre prochain et pourrait, s’il est élu, rejoindre rapidement Alain Juppé et François Fillon dans la course à la primaire de 2016.