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Sur France Inter, Hollande "assume" son échec sur le chômage

Le président François Hollande s'est exprimé le 5 janvier sur France inter.[Remy de la Mauvinière/Pool/AFP]

François Hollande a déclaré lundi qu'il assumait la responsabilité des mauvais chiffres du chômage ajoutant qu'il ferait tout pour y remédier.

 

Ouvrant son intervention dans la matinale de France Inter, le chef de l'Etat, tout en pointant la situation mondiale ou européenne, a déclaré à propos du chômage en hausse : "Il y a une responsabilité, celle que j'assume". "Je ferai dans ce quinquennat tout ce que je pourrai" pour obtenir le but fixé, à savoir une inversion de la courbe.

 

Une croissance à plus de 1%

Le président de la République François Hollande a assuré lundi matin sur France Inter qu'il ferait "tout" pour que la croissance en France en 2015 dépasse 1%, de manière à faire baisser le chômage.

"Je ferai tout pour que la croissance soit la plus haute possible, pour que nous ayons plus de 1% de croissance", soit la prévision officielle du gouvernement pour l'année en cours, a dit le chef de l'Etat, pour qui c'est au-dessus de ce seuil que le chômage reculera.

François Hollande confirme également sa promesse de ne pas créer de nouveaux impôts à partir de 2015.

 

Bébé rom:  Hollande "refuse" que la France "s'en prenne à l'autre"

"C'est pas un combat politique ordinaire celui que je mène, c'est un combat essentiel pour la France: est-ce qu'elle tient debout, est-ce qu'elle avance, est-ce qu'elle se ferme, est-ce qu'elle invente des lignes Maginot, est-ce qu'elle trouve un ennemi de l'intérieur? Je refuserai cette évolution", a déclaré le président de la République sur France Inter.

"Est-ce qu'elle (la France) s'en prend à l'autre comme ça s'est passé dans ce cimetière, dans cette commune?", a-t-il poursuivi.

"C'est quoi la France? C'est la République. Donc je ferai en sorte que, face aux menaces, nous soyons fermes, que face à l'insécurité nous puissions répondre, mais que nous puissions le faire avec les valeurs qui sont celles de la République et de notre modèle social", a continué François Hollande.

Évoquant un peu plus tôt des "faits divers extrêmement graves, avec l'agression d'un commissariat, quand un véhicule conduit par un fou ou un exalté fonce dans la foule et tue", le chef de l'Etat s'est demandé: "comment y répondre? En nous opposant les uns les autres, en montrant une religion en particulier?".

"C'est avec les principes qui sont les nôtres, les valeurs qui sont les nôtres, avec les forces, c'est ma responsabilité de président de la République. Je ne laisserai pas faire, je ne laisserai pas le doute s'installer", a-t-il expliqué.

Critiqué par des associations, des élus et par le Premier ministre qui y a vu "une injure" à la "mémoire" du bébé décédé, le maire de Champlan est resté silencieux dans un premier temps avant de nier dimanche le refus et de s'excuser, disant souhaiter l'inhumation dans sa commune.

La petite fille doit finalement être inhumée lundi à Wissous, à quelques kilomètres de Champlan.

 

"Prendre tous les risques"

François Hollande a promis lundi de changer "tout" ce qui "nuit à l'égalité et au progrès" et de prendre "tous les risques" pour réaliser cet objectif, a-t-il dit sur France Inter.

"J'ai été élu sur le changement. Je changerai tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l'égalité et au progrès" et "de ce point de vue, je prendrai tous les risques", a déclaré le chef de l'Etat lors de cet entretien de rentrée sur la radio publique.

 

Le bon chemin ?

Comme on lui demandait s'il était sûr d'avoir pris "le bon chemin" et un chemin "de gauche", le président a répondu: "nous le verrons à la fin, parce qu'un chemin, c'est là où il conduit et je fais tout pour que la France soit plus forte et plus juste à la fin de mon quinquennat". Ce "chemin" vise à renforcer l'économie "sans mettre en cause les valeurs républicaines et le modèle social".

 

Crise identitaire

Y'a-t-il une crise identitaire en France? "Oui, et depuis longtemps. Oui, et elle est grave. Oui, et elle pèse lourdement car l'environnement est menaçant. Il faut donc avoir les nerfs solides, la pensée ferme et une forme de conviction républicaine", a répondu le chef de l'Etat sur France Inter.

 

"Les médecins ont raison"

Le président François Hollande a dit lundi comprendre les inquiétudes des médecins au sujet de la généralisation du tiers-payant, l'un des motifs du mouvement de grève en cours dans la profession, et concédé qu'il faudrait être "plus simples", "plus efficaces" dans le traitement des demandes de remboursement.

"Je comprends les médecins qui disent qu'il ne faut pas que ce soit compliqué. C'est toujours la même chose, il ne faut pas que ce soit compliqué et il ne faut pas qu'on soit remboursé à la Saint-Glinglin. Ils ont parfaitement raison les médecins, il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces, mais c'est quand même une avancée", a déclaré le président sur France Inter.

 

La gauche doit être forte moralement

Interrogé sur France Inter par un auditeur sur la "marge de manoeuvre" qu'il avait pour "lutter contre cette ultra droite, elle-même ultra décomplexée qu'est le FN", M. Hollande a assuré que "c'est quand la gauche est forte moralement qu'elle peut rassembler largement".

"Si on veut éviter que les forces de la régression, de la division, de la dispersion, l'emportent, il faut qu'on soit forts, forts économiquement, forts moralement", a encore plaidé le chef de l'Etat.

D'après lui, "quand on commence à douter de soi-même, quand on commence à se poser des questions sur sa propre identité, quand on commence à se méfier de tout, on ne peut pas gagner y compris contre ceux que vous appelez à juste raison les forces extrêmes, celles qui veulent détruire ce que nous sommes, portent atteinte à nos valeurs, font que la France ne serait plus la France. Donc il faut affirmer ce que l'on est", a encore répondu M. Hollande à l'auditeur.

"Avant de dire qu'on doit être plus à gauche ou moins à gauche, on doit d'abord être des républicains, c'est déjà être très exigeant. Ne rien tolérer, ne rien accepter. Quand il y a des réformes sociales, il faut les faire, je l'ai fait, même dans des périodes de difficulté économiques", s'est justifié le locataire de l'Elysée.

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