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Dans une tribune, des parlementaires PS défendent la déchéance de nationalité

Christophe Castaner, candidat PS dans le PACA lors des Régionales, a signé cette tribune. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Des parlementaires PS ont signé une tribune pour apporter leur soutien à la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français condamnés pour terrorisme.

Cette tribune, intitulée "Osons la Nation au-delà des clivages", a été signée dimanche par 14 députés PS, dont Carlos Da Silva et Luc Carvounas, deux très proches du Premier ministre Manuel Valls, ainsi que Christophe Castaner, candidat PS aux élections régionales en Paca, et Hugues Fourage. Dénonçant des "postures surjouées ou surannées", ils jugent que "le temps est venu de sortir du silence afin de soutenir le président et défendre les principes de la patrie des droits de l'Homme". "L'heure n'est pas à la politique politicienne, aux calculs, elle est au rassemblement. Il faut être digne et courageux", plaident les élus, pour qui "la déchéance de nationalité est un symbole fort". "La République s'est aussi construite avec des symboles", écrivent-ils.

"C'est un message à ceux qui veulent prendre leurs armes contre leur propre pays, détruire nos valeurs, détruire la liberté, détruire les droits de l'Homme. Il faut défendre cette possibilité, l'inscrire dans notre Constitution sans se laisser murer dans des émotions et des propos à géométrie variable basés sur des postures idéologiques, contraires à l'intérêt des enfants de la République", ajoutent-ils.

Les signataires rappellent que la déchéance de nationalité "existe dans la loi depuis longtemps" et "ne concerne que les binationaux nés à l'étranger". Selon eux, "c'est ici qu'est la vraie rupture du principe d'égalité" et elle doit donc désormais "pouvoir s'appliquer à tous les binationaux, y compris ceux nés en France". "Nous voulons y remédier sans aller plus loin - car il est impossible de déchoir de sa nationalité un Français qui n'en a pas d'autre : des principes internationaux que la France a reconnus interdisent de rendre une personne apatride", rappellent-ils.

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