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Macron dévoile son programme

Le mois dernier, l'ancien banquier avait jugé que c'était une «erreur» de penser que le programme était «le coeur» d'une campagne. [PASCAL LACHENAUD / AFP]

«Un contrat avec la nation.» Tel est le nom du programme qu’Emmanuel Macron doit officiellement présenter dans son intégralité ce jeudi 2 mars à 10h30, au Pavillon Gabriel, à un jet de pierre de l'Elysée. 

Emmanuel Macron y est toutefois allé à reculons pour se plier à cet exercice. Le mois dernier, l'ancien banquier avait jugé que c'était une «erreur» de penser que le programme était «le coeur» d'une campagne. Mais vivement critiqué par ses adversaires pour son absence de projet clair, l’ancien ministre de l’Economie y consent désormais.

Dans une interview au Parisien publiée ce jeudi, l'ancien ministre de l'Economie a dévoilé de nouvelles propositions en sus de l'extension des allocations chômage aux démissionnaires et aux indépendants, de gestion par l'Etat de la formation continue, de exonération de taxe d'habitation pour 80% des ménages et du renforcement des accords d'entreprise et de branche qu'il avait déjà suggéré.

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Nouveau gros chantier social proposé par le candidat Macron, là où Alain Juppé avait échoué en 1995 : la fin des régimes spéciaux de retraites, avec une harmonisation progressive des règles «qui seront les mêmes pour tous les régimes» et une «vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé». En revanche, contrairement au projet de François Fillon, l'âge de la retraite et le montant des pensions resteraient inchangés, tandis que le minimum retraite et l'allocation des handicapés seraient augmentés de 100 euros par mois.

Une «grande loi» de modernisation de la vie publique

Adieu aussi le régime spécial de retraite des parlementaires, dans le cadre d'une «grande loi» de modernisation de la vie publique, réclamée par le nouvel allié d'Emmanuel Macron, François Bayrou. Le candidat veut interdire «aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme», ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des activités de conseil... deux mesures qui concernent un certain... François Fillon. Propositions qui correspondent à son accord passé la semaine dernière avec François Bayrou.

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Quant à sa majorité présidentielle à l'Assemblée, Emmanuel Macron croit pouvoir réunir «plusieurs familles politiques», avec «la gauche sociale-démocrate, les radicaux de gauche, les écologistes, le centre, la droite», autour d'un «Premier ministre fort» pour «tenir les équilibres d'une telle majorité». Emmanuel Macron propose aussi de continuer à créer des postes d'enseignants lors du prochain quinquennat, «entre 4.000 et 5.000» quand il compte supprimer 120.000 postes de fonctionnaires globalement. Et le téléphone portable ne serait pas seulement interdit en classe, mais dans toute l'enceinte des écoles et des collèges.

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