Deux Sabine sont célébrés en ce jour.
La première est une martyre d’Ombrie en l’an 126. Nous sommes à Vindena, près de Terni. Sabine héberge chez elle Sérapie, vierge d’Antioche qu’un juge inique veut vainement violer et qui la fait décapiter le 29 juillet. Sabine l’ensevelit mais, juste un mois plus tard, le 29 août, elle est martyrisée à son tour.
Par les avatars de l’histoire, le transfert de leurs reliques ou l’audace du copiste et historien Adon, le récit de leur martyre se transposera à Rome et sera lié au sort de la basilique de l’Aventin.
La deuxième Sabine est une belle histoire et un bel exemple d’affection d’une sœur envers son frère. Nous sommes en 275. Sabine décide un matin de partir à la recherche de son frère qui avait disparu quelques mois plus tôt.
Elle traverse les Alpes et finit par arriver à Troyes. Elle apprend, là, que son frère Sabinien, devenu chrétien, est resté fidèle malgré les tortures et qu’il est mort martyr. Elle s’en réjouit mais sa quête, pas plus que sa vie, n’a de sens désormais.
Elle meurt subitement à Die le 29 août. Bien plus tard l’évêque de Troyes, Ragnegisillo, fit ériger une chapelle en son honneur, une bourgade se développera sur ce lieu de pèlerinage.
Etymologie du nom :
Evidemment il évoque le peuple des Sabins qui fut rattaché au Latium. Qui ne se souvient dans son histoire antique de l’enlèvement des Sabines que tant de peintres ont représenté. Le mot lui-même viendrait de «sabulum», «sablum», «sable».
Célébrités :
Nous ne pouvons pas manquer d’évoquer l’auguste basilique romaine de l’Aventin qui aujourd’hui offre un cadre idyllique aux grands mariages de Rome, construite au Ve siècle, sans doute par une pieuse femme du nom de Sabine.
C’est là que figure la première représentation de la croix et du calvaire. Cette basilique qui garde son plan ancestral est desservie par les dominicains depuis 1222. Saint Dominique habita le couvent qui jouxte la basilique.