En direct
A suivre

Capo Ortega, l'indispensable guerrier de Castres

Le deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega lors du match de Top 14 contre le Stade Français, le 24 janvier 2014 à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Le deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega lors du match de Top 14 contre le Stade Français, le 24 janvier 2014 à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Le deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega, l'un des joueurs les plus utilisés du Top 14, fidèle "guerrier" de Castres depuis douze ans, sera la poutre du pack tarnais face au Toulon de Bakkies Botha, samedi en finale.

Les champions de France ne peuvent se passer de lui. Cette saison, le CO a titularisé 22 fois son gaillard de 120 kg au coup d'envoi, pour un total de 1659 minutes de jeu.

"Il va falloir que l'on trouve une complémentarité entre Richie (Gray) et Christophe (Samson) pour avoir un turn-over plus fréquent sur ce poste, analyse Serge Milhas, l'entraîneur des avants castrais. Rodrigo a beaucoup joué cette année, c'est bien mais peut-être qu'à l'avenir, il ne pourra pas jouer autant."

A 33 ans, le natif de Montevideo est le typique deuxième ligne de l'ombre, qui s'épanouit dans les rucks. Un profil parfaitement complémentaire des plus aériens Gray et Samson.

"Rodrigo est un joueur explosif, qui est un grand combattant, un gros plaqueur, apprécie Milhas. C'est un travailleur, un besogneux, un leader par l'exemple. On ne fait pas douze ans dans le même club, en étant encore aussi compétitif à 33 ans, si on n'est pas généreux et assidu au travail."

"C'est un joueur incroyable, renchérit le blond Gray. C'est un guerrier. Il se bat tout le temps pour l'équipe. On peut voir toute la passion qu'il a pour l'équipe. Quand il joue, il atteint un autre niveau, grâce à sa passion. Il est très impressionnant."

Si le jeune Ecossais semble marqué par l'Uruguayen, il n'est pas le seul. A son arrivée en France en 2002, Capo Ortega a passé quelques mois à Millau en Fédérale 1. Sa fidélité y résonne encore.

"C'est un très gentil garçon, attaché à la famille, très reconnaissant", explique Dina Perez. La pizzeria familiale des Perez a nourri le jeune rugbyman, lors de ses premières semaines en Aveyron.

- Un coeur 'aussi gros que ses muscles' -

"On ne l'a connu que quelques mois et il est resté très attaché, confie-t-elle. Son coeur est aussi gros que ces muscles. Il est venu au restaurant nous présenter sa maman, puis son papa, puis il y a quelques années sa future femme."

"On se voit très peu mais il a tenu à nous amener le Bouclier de Brennus. Quand il est venu, il a passé des heures à signer des autographes. Il est très généreux", apprécie la restauratrice millavoise.

"C'est un latin d'éducation, un peu impulsif, qui marche beaucoup à l'affectif, explique Serge Milhas. C'est un garçon avec qui on peut aller batailler. On dit vulgairement +aller à la guerre+. Avec Rodrigo, on peut y aller."

Un engagement qui manque parfois de mesure, même si le technicien confie avoir noté une certaine amélioration dans ce registre au cours de la saison.

Rodrigo Capo-Ortega (c) marque un essai lors du match de Top 14 entre l'ASM Clermont et Castres au stade Marcel-Michelin, le 11 avril 2014 [ / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Rodrigo Capo-Ortega (c) marque un essai lors du match de Top 14 entre l'ASM Clermont et Castres au stade Marcel-Michelin, le 11 avril 2014

La confrontation, samedi en finale, avec Bakkies Botha, à la rugosité légendaire, ne semble pas gêner +Capo+. Mais quand il s'agit d'évoquer le Sud-Africain, le Castrais, se fait tout de même moins jovial.

"Ce n'est pas Dieu non plus, insiste-t-il sérieusement. C'est un mec fait de viande comme nous. Il mange, il fait ses besoins comme nous. C'est un mec comme un autre. C'est vrai que c'est un excellent joueur, je le reconnais. Il a un palmarès énorme. Ca donne envie de jouer avec lui."

"Mais quand on joue contre lui, il n'y a aucun problème, continue le Tarnais d'adoption. Je suis un homme, c'est un homme. On rentre sur le terrain et on se donne à fond."

Et gare aux étincelles qui pourraient illuminer le Stade de France, lors de la revanche de la dernière finale.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités