La CFDT révèle dans une enquête sur le monde du travail qu'un salarié français sur trois a déjà fait un burn-out au cours de sa carrière.
Les résultats de «Parlons travail» ont été publiés le 16 mars et dressent un état des lieux de la santé au travail avec les réponses de 200.000 personnes. La conclusion de l'enquête est «ambivalente», selon les propres mots de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
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Le chiffre le plus frappant de ces résultats concerne l'épuisement au travail. 36% des personnes déclarent avoir déjà fait un burn-out au cours de leur carrière, un chiffre qui s'élève à 54% chez les chômeurs. Le phénomène touche plus les femmes (39%) que les hommes (31%). La raison ? Une charge de travail «excessive» pour 51% d'entre eux dans un travail avec des «objectifs intenables» pour 69% des personnes interrogées. Le syndrome d'épuisement professionnel n'est toujours pas défini médicalement, mal évalué et pris en charge en France. Un mal être qui fait parfois craquer. Plus d'un Français sur deux a déjà pleuré à cause de son travail. Et 70% d'entre eux ont l'impression de «travailler comme une machine».
Un fonctionnement plus démocratique de l'entreprise
Mais tout n'est pas noir sur ce tableau du monde du travail en 2017. Les Français aiment leur travail (76%), prennent du plaisir (56%), se sentent utiles (77%) et éprouvent de la fierté (56%). Et si parfois on pleure, on «rigole souvent» pour 65% des interrogés. Que veulent les travailleurs français ? De la coopération, plus d'autonomie (82%), travailler moins pour partager le travail (56%) et plus de facilité à conjuguer vies personnelle et professionnelle. Que détestent-ils ? Le manque de reconnaissance (42%), le manque de temps (45%), les écarts entre les plus hautes rémunérations et les plus faibles (65%) et les inégalités de salaire (11%).
A quoi ressemble la carrière idéale ? Changer de métier au cours de sa vie (53%), aucune période de chômage (37%). Et quand les candidats à la présidentielle s'étripent sur le temps de travail, 42% des travailleurs estiment que la durée légale du temps de travail «n'est pas le problème». A l'occasion de la publication de ces résultats, la CFDT propose un Manifeste pour le travail, dont la mesure phare est la «banque du temps». Elle permettrait de gérer son temps de travail au long de sa carrière et de l'adapter en fonction de sa vie personnelle, comme l'arrivée d'un enfant, via le Compte personnel d'activité (CPA).