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Qu'est-ce que la trichotillomanie, ce trouble psychologique qui pousse à s'arracher les cheveux ?

Ce trouble touche plus fréquemment les femmes. [©Adobe]

La trichotillomanie, aussi appelée trichomanie, est un trouble psychologique qui pousse le patient à s'arracher les cheveux, et parfois les poils de son corps, de façon compulsive.

La trichotillomanie, qui vient des termes grecs «trikhos» (cheveux), «tillo» (tirer) et «mania» (impulsion), est un comportement compulsif. Plus précisément, ce trouble, qui n'est pas un TOC mais une addiction comportementale, se traduit par un arrachage répétitif de ses propres cheveux, et/ou, de ses poils (sourcils, cils...).

Comme l’explique le psychanalyste et psychothérapeute Rodolphe Oppenheimer, la trichotillomanie, aussi appelé trichomanie, touche en majorité les femmes et peut se manifester dès l’enfance. En effet, «vers sa deuxième année d’existence, un enfant peut se mutiler de cette façon et en faire répétition». Ce trouble peut ensuite refaire «un pic vers l’adolescence», souligne le spécialiste, précisant néanmoins que la trichotillomanie touche tout autant les adultes.

Selon le psychanalyste, auteur du livre «Guérir de ses angoisses avec la thérapie par téléphone» (éd. Odile Jacob), il s’agit «d’un mécanisme de soulagement contre, ou par rapport à une tension extérieure, et à une mauvaise gestion des sentiments». La trichotillomanie peut être «un héritage psychologique, des réponses à des facteurs extérieurs, ou encore des troubles hormonaux, principalement pour les femmes».

comment traiter la trichotillomanie ?

A noter qu’il existe deux formes de trichotillomanie : celle «concentrée sur le geste», qui est suivie d'un sentiment d'apaisement, ou de culpabilité, et la trichotillomanie «automatique», qui se manifeste par exemple en regardant la télévision. Contrairement à la première, elle «n’est pas précédée d’une phase de tension».

Pour soigner ce trouble, il existe différents traitements, dont la thérapie comportementale et cognitive, ou TCC. Axée sur les pensées et les comportements, cette approche thérapeutique aide à combattre durablement le stress et les angoisses. «Le but de ce traitement est la rééducation du patient face à ses sentiments», souligne Rodolphe Oppenheimer.

Une prescription médicamenteuse peut également être nécessaire. En parallèle, le patient peut aussi avoir recours à des séances d’hypnose.

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