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Accidents domestiques : attention à ces produits ménagers dangereux pour les enfants dans une maison

Certains produits ménagers, en raison de leur apparence colorée attractive ou de leur odeur, peuvent attirer les jeunes enfants et conduire à des accidents domestiques. [mehizm / AdobeStock]

On les utilise quotidiennement pour entretenir sa maison ou son jardin, par exemple, de façon totalement anodine. Pourtant, nombre de produits en apparence banals peuvent s'avérer extrêmement nocifs pour les enfants.

Que ce soit pour détartrer ses sanitaires, nettoyer les vitres de son salon, ou faire sa lessive, les produits ménagers ne manquent pas dans nos foyers. Aussi communs soient-ils, ils n'en sont pas moins potentiellement dangereux, surtout pour les enfants. Petit tour d'horizon de certaines substances qui peuvent s'avérer nocives : 

  • Les produits détartrants : ils empêchent la formation de tartre, retirent le tartre ou aident à l’éliminer (exemple : gel détartrant WC, détartrant pour nettoyeurs vapeur, détartrant pour cafetières…).
  • Les produits désincrustants : ils retirent le voile calcaire des revêtements (vinaigre).
  • Les produits nettoyants multi-usages (liquide vaisselle, produit pour les vitres, produit multi-surfaces comme les serviettes humides nettoyantes).
  • Les produits dégraissants : ils enlèvent les graisses (détergent dégraissant type produit lave-vaisselle, lessive, cristaux de soude…).
  • Les produits décapants : ils permettent de restaurer l’état initial d’un revêtement (décapant pour four, parfois sous forme d'émulsion).
  • Les produits désinfectants : bactéricides, fongicides, virucides, ou combinant toutes ces propriétés ; ils permettent d'assainir son environnement.

Sans intérêt particulier pour nous autres adultes que leur usage premier, ces produits sont souvent, néanmoins, source d'intérêt et de jeu pour les enfants. Ainsi, l'assurance maladie explique que les dosettes de lessive et les tablettes pour lave-vaisselle représentent une source d’amusement pour les tout-petits : elles sont en effet de taille à rentrer dans leurs mains, agréables au toucher, et souvent colorées et parfumées.

Entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2023, les centres antipoison français ont par exemple recensé, pour les seules tablettes pour lave-vaisselle, 787 prises en charge après une exposition. Une grande majorité (63%) des enfants était âgée de 3 ans ou moins. 

Les bambins ont été principalement été exposés par voie orale, mais aussi par voie buccale ; c’est-à-dire respectivement après avoir avalé les pastilles de lave-vaisselle, ou après les avoir tout simplement portées à leur bouche. Des accidents oculaires sont également à signaler.  

Voici comment réagir 

Si le mal est déjà fait, il est nécessaire de réagir rapidement :  

  • En cas de contact avec la peau, il faudra rincer la zone touchée à l’eau claire et tiède, sans savon. Si le produit a coulé sur un vêtement, ce dernier devra être enlevé pour éviter un contact prolongé avec le corps de l’enfant, puis mis au lavage. Une crème hydratante pour éventuellement être appliquée en cas de rougeur.
  • En cas de contact avec l’œil, celui-ci devra être rincé à l’eau tiède. Si l’œil suffisamment rincé reste rouge, douloureux ou en cas de vue trouble, un passage aux urgences s’imposera pour réaliser un examen ophtalmologique. (Tous les hôpitaux n’accueillent pas forcément les urgences ophtalmologiques. Il conviendra de vérifier au préalable).
  • En cas d’ingestion – et même si l’enfant a avalé le produit – faire vomir la victime doit impérativement être proscrit, au risque d’empirer la situation. Il faudra en revanche lui rincer soigneusement et la bouche. Un médecin ou un centre antipoison devra dans tous les cas, et systématiquement, être contacté immédiatement après l’incident. Et ce, même en l’absence de réaction manifestement grave.

En cas de doute, ou de symptômes inhabituels, un avis médical rapide est impératif. Ce sera notamment le cas, précise l'assurance maladie, face à une diminution de la conscience, une confusion, une perte de connaissance, un comportement ou des mouvements anormaux, des difficultés à respirer, des pupilles rétractées ou dilatées. De même face à des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, des brûlures ou une irritation au niveau de la bouche, des douleurs en avalant ou un écoulement de salive par la bouche.

Prévenir valant mieux que guérir, la meilleure solution pour protéger les enfants reste encore de stocker tout produit – ménager ou non – hors de leur portée, d'autant plus chez les tout-petits. Dans 85 % des cas, les intoxications aux substances surviennent, en effet, surtout avant l'âge de 4 ans. Elles constituent la deuxième cause d'accidents de la vie courante chez les enfants, derrière les traumatismes.

D'autres produits doivent, eux aussi, nécessiter une attention toute particulière, notamment les médicaments, les produits cosmétiques ou de bricolage, les plantes, ou encore de tabac. Depuis 2017, les centres antipoisons relèvent notamment une augmentation des intoxications chez les jeunes enfants, par ingestion accidentelle de tabac à chauffer ou à manger.

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