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Coqueluche : voici les symptômes qui doivent vous alerter

Les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche «surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois», selon Santé publique France. [Adobe stock/Africa Studio]
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Alors qu'une recrudescence des cas de coqueluche est observée en France et même en Europe, Santé publique France appelle à la vigilance. Voici donc les symptômes qui doivent vous alerter.

Maladie respiratoire bactérienne qui peut s’avérer très dangereuse pour les jeunes enfants et les personnes fragiles, la coqueluche est de retour en France depuis le début de l'année. Santé publique France l'avait déjà signalé à la mi-avril et plusieurs cas ont été recensés depuis, notamment à Nice où un nourrisson est mort des suites de cette pathologie la semaine dernière.

D'après les informations de Nice-matin, quatre bébés ont été hospitalisés et placés en réanimation en l'espace de quelques jours à Nice (Alpes-Maritimes) pour cause de coqueluche. L'un d'entre eux, âgé de seulement trois semaines, est décédé après avoir contracté une forme maligne de la maladie qui a engendré une détresse respiratoire puis la défaillance de plusieurs organes.

La coqueluche est très contagieuse et peut entraîner plusieurs semaines de maladie si elle n’est pas correctement soignée. La bordetella pertussis, bactérie responsable de l'infection, a un temps d’incubation particulièrement long compris entre sept jours et trois semaines. Les premiers symptômes comprennent en général un écoulement nasal, un début de toux et une légère fièvre. 

Cette première phase peut durer une à deux semaines et n'alerte pas toujours en raison de sa ressemblance avec un rhume banal ou une rhinite. Mais, dans le cas de la coqueluche, la toux s’intensifie au-delà de ce délai et l'état du malade se dégrade. 

Il commence à avoir des quintes de toux soudaines, violentes et nombreuses, qui rendent sa respiration difficile. La maladie peut également causer l’éclatement de petits vaisseaux sanguins au niveau des yeux, qui sont alors visibles dans la partie blanche du globe oculaire. La personne contaminée peut également être victime de vomissements. 

Quand la toux prend fin et que la respiration normale reprend, un son aigu, aussi appelé «chant du coq» par les médecins, se fait entendre.

Si la coqueluche n’est pas correctement soignée, ses symptômes peuvent s’aggraver et persister pendant quatre à six semaines et déboucher sur une infection pulmonaire plus grave. Lorsque la maladie est détectée tôt, le traitement permet une diminution progressive de la toux et l’entrée dans une phase de convalescence qui peut durer plusieurs semaines.

Une recrudescence des cas en Europe

Le 18 avril dernier, Santé publique France avait déjà signalé une «reprise de la circulation de la coqueluche» en France. La recrudescence des cas est en réalité observée à l'échelle de l'Europe, «avec des épidémies importantes en Croatie, au Danemark ou au Royaume-Uni» et des «hausses significatives en Belgique, Espagne et Allemagne».

En France, c'est notamment la brusque augmentation des cas groupés en 2024 qui a retenu l'attention des autorités sanitaires. Depuis janvier, une vingtaine de ces clusters ont été rapportés «dans 8 régions hexagonales» contre deux «dans une seule et même région», l'Ile-de-France, en 2023.

Santé publique France appelle à la vigilance, notamment pour les plus vulnérables, à savoir les personnes âgées, les femmes enceintes et les nouveau-nés. Ces derniers sont particulièrement fragiles puisque les hospitalisations et les décès liés à la coqueluche «surviennent essentiellement chez les nourrissons de moins de 6 mois».

La vaccination contre la coqueluche est obligatoire dès 2 mois chez les bébés nés à partir du 1er janvier 2018. Elle est recommandée pour les mères pendant la grossesse afin de «transmettre des anticorps et de protéger» les nourrissons de moins de 6 mois, «à un âge où ils ne sont pas protégés ou incomplètement» par leur propre vaccination, précise vaccination info service.

La coqueluche n'est pas une maladie à déclaration obligatoire mais Santé publique France recommande malgré tout de le faire «lors de la survenue de cas groupés», comme ceux observés depuis le début de l'année.

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