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Pesticides : des traces présentes dans près des deux tiers des fruits et quasiment la moitié des légumes non-bio, selon une étude

La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse la limite maximale en résidus autorisés. [oticki / adobe]

Une étude publiée ce jeudi a révélé des résultats alarmants quant à la présence de pesticides dans les fruits et légumes non biologiques en France, atteignant pour certains un niveau critique de contamination.

Des constats alarmants. Menée par l'association Générations futures, une étude publiée ce jeudi a montré qu'environ 73,1% des fruits et 45,8% des légumes non biologiques testés entre 2017 à 2021 présentaient au moins un résidu de pesticide. Parmi les fruits et légumes examinés, certains se démarquent par leur niveau critique de contamination.

21 fruits étudiés 

La quantité de pesticides contenus dans certains fruits dépasse la limite maximale en résidus autorisée légalement dans les denrées alimentaires. C'est le cas notamment pour les fruits de la passion (37,2% avec au moins un résidu de pesticide dépassent la limite), les ananas (22,6%) et les grenades (18,8%).

Certains sont dans une situation particulièrement critique. L'étude a montré que 93,8% des échantillons de cerises comportent la trace d'au moins un pesticide et plus de 80% en comportent plusieurs. 

Les pamplemousses (91,1%), les nectarines et les pêches (90,2%), les raisins (88,3%) ou encore les clémentines/mandarines et oranges (87,2%) figurent également parmi les plus mauvais élèves.

31 légumes étudiés

Concernant les légumes, 78,3% des céleris-raves, 69% des melons et 67,7% des endives étudiés, contiennent au moins un résidu de pesticides. Les herbes fraîches, les céleris-raves et les salades sont parmi les légumes dépassant le plus fréquemment les limites maximales en résidus autorisées.

Ces résultats soulignent «que la présence de pesticides dans l'alimentation végétale reste plus que jamais d'actualité et nécessite la mise en place de politiques agricoles volontaristes et contraignantes visant à réduire notre dépendance à ces intrants de synthèse», souligne Générations Futures dans un communiqué.

Pour calmer la colère des agriculteurs, Le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé le 1er février la mise en «pause» du plan Ecophyto, visant à réduire l'usage des pesticides en France, «le temps de mettre en place un nouvel indicateur» de mesure pour substituer l'actuel, le «Nodu».

Le gouvernement a réaffirmé ne pas abandonner son objectif de réduire de 50% l'usage des pesticides d'ici 2030. Dans cette optique, un arrêté visant à interdire l'importation de produits alimentaires traités au thiaclopride, un néonicotinoïde jugé dangereux, devrait être publié vendredi.

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