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Génétique : un chercheur japonais crée des ovules via des cellules de souris mâles

La transposition de cette technique de la souris vers l’Homme pourrait s’avérer complexe, tant sur le plan de l’éthique que sur l’aspect scientifique. [PHILIPPE MERLE/AFP]

Katsuhiko Hayashi, un chercheur japonais de l’Université d’Osaka, a assuré ce mercredi 8 mars avoir créé des ovules à partir de cellules de souris mâles.

Une découverte qui pourrait révolutionner la science. Katsuhiko Hayashi, un chercheur japonais de l’Université d’Osaka, a assuré ce mercredi 8 mars lors d’une conférence sur la génétique donnée au Crick Institute de Londres (Angleterre) avoir créé des ovules à partir de cellules de souris mâles.

Ses recherches, encore à leurs prémices, ont permis de transformer les chromosomes sexuels masculins XY de l’animal en chromosomes féminins XX. Pour parvenir à ses fins, il a prélevé une cellule cutanée d'une souris mâle, avant de la transformer en cellule souche. Cette transformation lui a ouvert la voie vers une modification d’un chromosome original vers celui de l’autre sexe.

Pour vulgariser cette explication, le scientifique a supprimé le chromosome Y présent dans les cellules mâles normalement constituées. Il a remplacé ce dernier par un chromosome X dupliqué. Cette manipulation a eu pour effet d’obtenir des chromosomes XX et non des chromosomes XY constituant des cellules mâles classiques. Cet ajustement a permis à la cellule souche d’être programmée pour devenir un ovule.

Un procédé génétique utilisable chez l’Homme ?

Cette avancée, soumise à publication dans la revue scientifique Nature, a donné de l’espoir à la communauté scientifique pour la fécondité chez les couples homosexuels et les personnes avec des problèmes de fertilité.

S’il a reconnu que sa recherche sur le sujet en était à ses balbutiements, le scientifique japonais a assuré pouvoir régler tous les problèmes relatifs à cette découverte d’ici à une décennie, selon BBC News.

Toutefois, la transposition de cette technique de la souris vers l’Homme pourrait s’avérer complexe, tant sur le plan de l’éthique que sur l’aspect scientifique.

«Le travail de Hayashi est inédit mais fascinant. Faire cela sur des humains est plus difficile que la souris. Nous ne comprenons toujours pas assez la biologie unique de la gamétogenèse humaine (la formation de cellules reproductrices) pour reproduire le travail de Hayashi», a nuancé le professeur George Daley de la Harvard Medical School pour le média britannique.

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