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Espace : le plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté a atterri sur Terre, annonce la Nasa

L’analyse de l'échantillon a pour but de «nous aider à mieux comprendre les types d'astéroïdes qui pourraient menacer la Terre». [ NASA/Keegan Barber/REUTERS]

Le plus gros échantillon d’astéroïde jamais collecté et le premier pour la Nasa, a atterri ce dimanche 24 septembre comme prévu dans le désert de l’Utah aux Etats-Unis.

Un voyage de sept longues années qui s’achève. Ce dimanche 24 septembre, la Nasa a pu collecter le premier échantillon d’astéroïde de son histoire, mais aussi le plus gros jamais étudié. L’objet a atterri dans le désert de l’Utah aux Etats-Unis et doit désormis être analysé.

Au total, quelque 250g de matière, selon l’estimation de la Nasa, vont pouvoir être étudiés, après l'atterrissage de la capsule les transportant dans une zone militaire d'habitude utilisée pour tester des missiles. Cela fait suite au décollage en 2016, de la sonde Osiris-Rex qui avait prélevé en 2020 des cailloux et de la poussière sur l'astéroïde Bennu.

L’analyse de ce fragment a pour but de «nous aider à mieux comprendre les types d'astéroïdes qui pourraient menacer la Terre», et éclairer «le tout début de l'histoire de notre système solaire», a souligné le patron de l'agence spatiale, Bill Nelson. «Le retour de cet échantillon est vraiment historique», a déclaré Amy Simon, scientifique à la Nasa. «Cela sera le plus gros échantillon que nous rapportons depuis les roches lunaire» du programme Apollo, conclu en 1972. 

Une manoeuvre risquée mais réussie

Avant d’accéder au précieux échantillon, la sonde Osiris-Rex a dû relâcher la capsule contenant le fragment quatre heures avant son atterrissage, à plus de 100.000 km de la Terre. Durant les treize dernières minutes, cette capsule a traversé l’atmosphère : elle y est entrée à plus de 44.000 km/h, avec une température montant jusqu'à 2.700 °C. 

La chute, observée par des capteurs de l'armée, a été freinée par deux parachutes successifs, dont il était primordial qu'ils se déploient correctement pour éviter un «atterrissage brutal».  

Une fois la capsule au sol, une équipe équipée de gants et de masques est allée s'assurer de son état, avant de la placer dans un filet le plus rapidement possible, ensuite soulevé par un hélicoptère et emporté jusqu'à une «salle blanche» temporaire. Lundi, celui-ci sera envoyé par avion vers le centre spatial Johnson à Houston, au Texas. C'est là que la boîte sera ouverte, dans une autre salle hermétique. Le processus prendra des jours.

Une conférence de presse est ainsi prévue le 11 octobre prochain par la Nasa pour dévoiler les premiers résultats. La majorité de l'échantillon sera conservée pour être étudiée par des générations futures. Environ 25% seront immédiatement utilisés pour des expériences, et une petite partie sera partagée avec le Japon et le Canada, partenaires. 

Un processus d’autant plus important que cet échantillon, pourrait détenir des «indices sur la façon dont le système solaire s'est formé et a évolué», a déclaré lors d'une conférence de presse Melissa Morris, responsable du programme Osiris-Rex à la Nasa. «C'est l'histoire de notre propre origine».

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