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Fusion nucléaire : qu'est-ce que le JT-60SA, ce réacteur qui suscite l'espoir ?

La fusion est considérée comme une future source d'énergie très prometteuse car elle ne génère pas de gaz à effet de serre. [National Institutes for Quantum Science and Technology (QST) / AFP]

Le JT-60SA, un réacteur expérimental de fusion nucléaire issu d'un travail de collaboration entre le Japon et l'Union européenne, a été inauguré ce vendredi 1er décembre.

Un projet nippo-européen qui suscite beaucoup d’espoirs. Ce vendredi 1er décembre, un réacteur expérimental de fusion nucléaire, le JT-60SA, a été inauguré au Japon. Cette machine, également surnommée «tokamak», est «le résultat d'une collaboration entre plus de 500 scientifiques et ingénieurs et plus de 70 entreprises en Europe et au Japon», a souligné Sam Davis, le responsable adjoint du JT-60SA.

Installé dans l'Institut de fusion de Naka, au nord-est de Tokyo, le JT-60SA est actuellement le plus grand réacteur expérimental de fusion nucléaire opérationnel au monde, en attendant l'achèvement du réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) en France.

«Aujourd'hui est un grand jour pour l'histoire de la fusion (...). Avec ce tokamak, le Japon et l'Europe se positionnent comme leaders mondiaux de la recherche en fusion» par confinement magnétique, a salué Kadri Simson, commissaire européenne à l'Energie lors de la cérémonie d’inauguration.

Nécessitant sept ans de construction, entre 2013 et 2020, le JT-60SA a réussi à produire du plasma, un gaz à très basse densité et indispensable à la fusion nucléaire, également appelée «l’énergie des étoiles», pour la première fois.

L'avenir de l'énergie mondiale ?

Bien qu’opérationnel, l’objectif de ce réacteur semble surtout de tirer des enseignements avant la fin de la construction d’ITER, qui disposera d’un volume de plasma quasiment cinq fois supérieur.

La fusion est considérée comme une future source d'énergie très prometteuse car elle ne génère pas de gaz à effet de serre, produit moins de déchets radioactifs que les centrales nucléaires actuelles, et contrairement à ces dernières serait sans danger, selon les scientifiques.

Selon Kadri Simson, «la fusion a le potentiel de devenir un composant clé du mix énergétique dans la seconde partie de ce siècle» et «peut être une source d'énergie bas-carbone, sûre, fiable et prévisible».

Mais pour obtenir cette énergie, il faut nécessairement chauffer du plasma à plus d’une centaine de millions de degrés Celsius et stabiliser la température de la matière. Il faudra également faire en sorte que l'énergie produite dépasse celle utilisée pour provoquer la réaction afin que cette source d’énergie soit viable.

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