Le voilier français Groupama 4 était en tête lundi soir dans la 4e étape de la Volvo Ocean Race entre Sanya (Chine) et Auckland (Nouvelle-Zélande), l'ensemble de la flotte subissant des conditions de navigation particulièrement sévères pour les... estomacs.
Partis dimanche à 23h00 GMT (minuit heure française) de Sanya (Chine), les six grands (21,50 m) monocoques VO70 naviguaient dans une mer très abrupte, véritable shaker pour les bateaux et leurs équipages.
Plusieurs équipiers, et non des moindres, ont souffert du mal de mer, victimes de ces montagnes russes liquides. Les bateaux tapent beaucoup, tombent brutalement dans les "trous" derrière des vagues de 6 à 8 mètres. La vie à bord, déjà sommaire en temps normal, est devenue franchement inconfortable.
"Aujourd'hui, j'ai été malade en mer pour la première fois de ma vie, a reconnu le Britannique Ian Walker, skipper du voilier émirati Abu Dhabi. Heureusement, j'ai jusqu'à présent réussi à ne pas rejeter le poulet rôti et la purée lyophilisés que j'avais avalés et les conditions s'améliorent".
Lundi soir, la flotte naviguait cap à l'est vers le détroit de Luçon, entre l'île éponyme des Philippines et Taïwan, distant de quelque 450 milles.
Au pointage de 17h00 GMT (18h00 heure française), Franck Cammas et ses dix équipiers de Groupama 4 étaient toujours en tête, devançant de 2 milles le voilier néo-zélandais Camper (Chris Nicholson).
La route vers Auckland, distante de quelque 5220 milles (9500 km), va être longue et les premiers bateaux n'y sont pas attendus avant le 8 mars.
Classements lundi à 17h00 GMT (18h00 heure française):
1. Groupama 4 (FRA/Franck Cammas) à 5030,4 milles de l'arrivée
2. Camper (NZL/Chris Nicholson) à 2 milles du premier
3. Abu Dhabi (UAE/Ian Walker) à 6,3
4. Telefonica (ESP/Iker Martinez) à 7,6
5. Sanya (CHN/Mike Sanderson) à 13,6
6. Puma (USA/Ken Read) à 21,3