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Rolland et Pinot, les nouveaux espoirs Français

Le Français Thibaut Pinot, échappé lors de la 8e étape du Tour de France, entre Belfort et Porrentruy (Suisse), le 8 juillet 2012.[AFP/Archives]

Le cyclisme français a affiché un visage séduisant sur le Tour de France avec cinq victoires d'étapes, un maillot de meilleur grimpeur pour Thomas Voeckler et surtout deux coureurs prometteurs dans le Top 10: Pierre Rolland (8e) et Thibaut Pinot (10e).

Le bilan de 2011 était exceptionnel avec la 4e place et 10 jours en jaune de Thomas Voeckler, cinq coureurs dans le Top 15 (Voeckler, Péraud, Rolland, Coppel, Jeannesson) pour, certes, une seule victoire d'étape (Rolland à l'Alpe d'Huez).

Le Tour 2012 a confirmé la tendance. Les cinq victoires d'étapes représentent le deuxième meilleur bilan de ces 15 dernières années après 2010 (6).

Thomas Voeckler, malgré des ambitions au classement général rapidement annihilées par des douleurs au genou droit en début de Tour, a encore été, à 33 ans, la locomotive du cyclisme française avec ses victoires à Bellegarde sur-Valserine et Bagnères-de-Luchon et son maillot à pois.

Son ancien équipier Pierrick Fédrigo, le "chasseur d'étapes" du Tour vainqueur à Pau, a, lui, signé sa quatrième victoire dans l'épreuve.

Derrière ces deux valeurs sûres, la grande satisfaction est venue de la confirmation de Pierre Rolland et la révélation de Thibaut Pinot, le benjamin de la course.

A 22 ans, le coureur de la FDJ-BigMat découvrait le Tour. Dans la montagne, il a gagné l'étape de Porrentruy et a affirmé ses talents de grimpeur. Il a surtout affiché une intelligence de course et une sérénité rares pour son âge.

"Il savait qu'il était sur le Tour, mais il l'a vécu comme s'il était à l'Etoile de Bessèges ou le Tour du Limousin. Il était tranquille dans sa tête, il a pris ça avec beaucoup de plaisir et un certain détachement", souligne son manager Marc Madiot.

Recrutement

Sur un tracé défavorable aux grimpeurs avec plus de 100 km de contre-la-montre, il a même réussi à conserver sa 10e place dans le dernier chrono. "Ca me motive pour les années à venir pour faire mieux", confie Pinot.

"Il a encore des choses à améliorer: aller plus vite contre-la-montre, courir plus naturellement à l'avant du peloton pour économiser de l'énergie...", souligne Marc Madiot, qui va désormais axer son recrutement vers des coureurs capables d'épauler ce leader en puissance sur les courses à étapes.

Chez Europcar, Pierre Rolland a, lui, endossé avec brio le costume de patron. Dixième l'an dernier, il devait être co-leader mais il est rapidement devenu le seul leader après les déboires de Voeckler.

"Ce rôle (de leader), je l'ai revendiqué, je l'ai demandé", explique l'Orléanais (25 ans), amoindri durant plusieurs jours après avoir été pris dans le carambolage de Metz.

"Là où je suis fier, c'est qu'à aucun moment, j'ai dit +On laisse tomber+. Même au soir de Metz où j'étais au fond du trou, j'ai gardé mon objectif. Je me suis dit +Les gars n'ont pas roulé pour moi pour que je me dégonfle maintenant+", raconte-t-il.

Vainqueur de l'étape-reine du Tour, il a ensuite roulé avec les ténors du peloton en montagne et limité la casse dans le contre-la-montre.

"L'année prochaine, ce sera +tout pour Pierre+, pour le rapprocher encore au général", affirme le manageur de la formation vendéenne Jean-René Bernaudeau qui a fait sa priorité du recrutement d'"un chef de projet +chrono+ pour gommer une partie du handicap de Pierre".

Pinot comme Rolland ne cachent pas leurs ambitions. "Jean-René avait dit: +Après 2011, ce ne sera plus jamais le même Pierre+. Je peux vous dire qu'après 2012, ce sera encore différent", promet Rolland.

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