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Les coureurs dopés sur le Tour 1998 identifiés

Un kit de contrôle anti-dopage dans le camion médical du Tour de France, le 13 juillet 2000 au Mont Ventoux [Joël Saget / AFP/Archives] Un kit de contrôle anti-dopage dans le camion médical du Tour de France, le 13 juillet 2000 au Mont Ventoux [Joël Saget / AFP/Archives]

La commission d'enquête du Sénat avance 60 propositions pour lutter contre le dopage dans son rapport rendu public mercredi, qui en annexe contient des bordeaux identifiant des coureurs des Tours de France 1998 et 1999 ayant eu recours à l'EPO.

Les sénateurs ont mis la main sur ces bordereaux de prélèvements de cyclistes, où figurent leurs noms, grâce au concours du ministère des Sports, et les ont mis en face des résultats des réanalyses effectuées de manière anonyme fin 2004 par le laboratoire de Châtenay-Malabry à des fins de validation de son test de détection de l'EPO.

Les parlementaires ne donnent pas le résultat de ces recoupements dans leur rapport, mais fournissent les documents permettant d'identifier les coureurs.

"Cette fameuse liste n'est pas une liste de sportifs. C'est la publication des bordereaux de prélèvements concernant les Tours de France 1998 et 1999. Nous avons à l'unanimité décidé de publier en annexe cette liste de bordereaux concernés", a déclaré le rapporteur de la commission, Jean-Jacques Lozach (PS).

Le 25 juin, le nom de Laurent Jalabert avait filtré dans L'Equipe sans que les sénateurs ne confirment ou n'infirment cette affirmation.

Mardi soir, le Monde a lui aussi cité Jalabert tout en dévoilant d'autres noms, également non confirmés par la commission, sur son site internet.

Le quotidien évoque les trois premiers du classement général du Tour 1998, l'Italien Marco Pantani (décédé en 2004), l'Allemand Jan Ullrich et l'Américain Bobby Julich, ainsi que l'Allemand Erik Zabel, maillot vert de l'épreuve, les Français Laurent Desbiens, maillot jaune durant deux jours, et Jacky Durand, vainqueur de la 8e étape.

"J'assume mes actes. (...) Je pense de toute façon que personne n'est dupe", a réagi Durand auprès du site internet de la chaîne Eurosport dont il est le consultant depuis plusieurs années.

Le rapport de la commission d'enquête représente 237 pages d'analyses et de contextualisation des 60 propositions issues des 63 auditions, deux tables rondes et des argumentaires présentés par des sportifs, responsables et experts de la lutte antidopage, entendus sous serment depuis la fin février.

"Ces 60 propositions ne concernent pas un seul sport car tous les sports sont concernés par le dopage", a précisé le président de la commission, Jean-François Humbert (UMP).

Les sénateurs ont souhaité regrouper ces propositions en sept "piliers", selon leur propre terme: connaître, prévenir, contrôler, analyser, sanctionner, pénaliser et coopérer.

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